SANS TITRE

Numéro d'inventaire : 1995.34.01
Auteur : CLOTAGATIDE Armand
Date de création : 1992
Domaine : Estampe
Matière technique : Impression encre sur papier
Mesures :
Hauteur en cm : 39
Largeur en cm : 26
Epaisseur en cm

Description analytique : Armand Clotagatide peint depuis ses années de collège. Après avoir obtenu un CAP à l'Ecole d'Arts Appliqués de Saint-Pierre, il entame une année préparatoire à l'école des Beaux-Arts du Port, qu'il abandonne rapidement, ayant du mal à s'intégrer dans le système des Beaux-Arts. Ses premières œuvres sont à l'huile sur contreplaqué. Aujourd'hui, après avoir exploré l'acrylique, il s'intéresse à des techniques de récupération et travaille avec la cendre, la terre, le charbon... Son style est figuratif : « Je peins le malheur du monde, le misèr mwin la viv, le mal-être ». Les portraits sont nombreux et se superposent dans des compositions imaginaires. On a souvent rapproché son travail de celui de Wilhiam Zitte. S'il se sent concerné par la recherche identitaire de celui qu'on peut considérer comme un des artistes les plus connus à La Réunion, Armand Clotagatide se défend d'une trop grande proximité entre leurs travaux. « Je m'intéresse à la recherche d'un passé, mais je parle aussi de ce qui se passe actuellement ». Dans les années 95 à 98, Armand Clotagatide a réalisé une série de 3 œuvres sur des citernes, à Bois-Blanc. Il a exposé à Arsenic, l'Hôtel de Région, l'Artothèque, le Salon des peintres et sculpteurs d'Outre-Mer à Paris en 2000. Cette œuvre Sans Titre, acquise par l'Artothèque à l'occasion de l'exposition « Ancrages multiples » en 1995, reprend un des thèmes les plus fréquents du travail de l'artiste : des portraits superposés, un de face, un de trois-quarts. Deux visages fortement typés, portraits imaginaires de Noirs Marrons. Le front plissé, l'œil inquiet, l'homme de trois quarts semble aux aguets. L'autre, de face, fixe le spectateur droit dans les yeux. L'œuvre, de moyenne dimension, a été réalisée à partir d'un morceau de moquette (dont on retrouve les stries verticales dans le dessin). Celle-ci, découpée puis ancrée, a servi de matrice sur laquelle le pressage du papier a permis d'obtenir comme dans le procédé de gravure, une œuvre reproductible en de multiples exemplaires. Patricia de Bollivier, 2011
Mots clés :
portrait - portraits - représentation humaine - genre iconographique - HOMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - TÊTE - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - CAFFRE - GROUPE ETHNIQUE - ETHNOLOGIE - SCIENCES SOCIALES -