FEMALES
Numéro d'inventaire : 2000.02.02.3
Auteur : MIHINDOU Myriam
Date de création : 05/1999
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie couleur sur papier RC
Mesures :
Hauteur en cm : 90
Largeur en cm : 60
Description analytique : Née d’un père africain et d’une mère européenne Myriam MIHINDOU grandit en Afrique au sein d’une famille de tradition polygame. De la mémoire de cette enfance ballonnée entre deux maisons elle conserve un profond sentiment de fragilité et de douleur bercée par deux cultures. Installée en Europe à la fin de l’adolescence Myriam MIHINDOU poursuit ses études à l’école supérieure des beaux-arts de Bordeaux et obtient son diplôme national supérieur d’expression plastique en 1993 puis s’installe à La Réunion à la fin des années 90. Au cours de cette période son travail de sculpteur se formalise autour de son propre corps dans une intention affirmée de « remettre au monde une histoire déroutante ». A l’initiative de Marcel TAVE, directeur du Fonds Régional d’Art Contemporain de la Réunion, elle présente sa première exposition personnelle intitulée « Tout le monde a peur » en 1998 à la Maison Servaux de Saint Paul. De part l’utilisation du médium photo Myriam MIHINDOU est souvent associée au concept des « images fabriquées ». Apparue au milieu des années quatre-vingt cette photographie dite « plasticienne » est principalement revendiquée par des artistes issus d’écoles d’art pour se distinguer de la pratique enseignée dans les écoles de photographie. Elle désigne toute une production d’images réalisées par diverses manipulations tant des matériaux et des modèles qui la constituent que du format ou de la mise en espace dans lesquels elle se donne à voir. Les œuvres acquises par l’Artothèque de La Réunion appartiennent à la série « Sculptures de chair » débutée en 1999. En photographiant ses propres mains transpercées d’aiguilles, ou ligaturées de bandages Myriam MIHINDOU explore les extrêmes dans un travail sur les limites sensorielles et tangibles de son propre corps. Artiste soucieux du signifiant elle affirme dans ce travail des choix formels débordant la simple figuration identifiée des gestes et des objets. Matière, texture, température deviennent les contraintes objectives de sa sculpture. L’affirmation de la matérialité des images s’incarne donc ici dans la puissance de la souffrance physique transcendée. Tel un saint Sébastien tour à tour blessé par les soldats romains et soigné par Marie Madeleine, Myriam actualise au féminin cette fascinante incarnation entre agression et réparation qui métamorphose le corps en une troublante fixité d’icône sanctifié. Yves Michel Bernard, août 2010
Exposition :
Référence : Fécondité Artothèque de La Réunion 08/07/2000 15/10/2000
Date de début : 2000-07-08T05:39:35.000000Z
Date de fin : 2000-10-15T05:39:35.000000Z
Description : "Trois artistes d'origines différentes (Afrique du Nord, Afrique noire, Réunion) nous font pénétrer à la fois dans un univers social et intime. Le discours de ces trois femmes traite de la spécificité féminine. Elles montrent un corps éclaté, fragmenté, elles démantèlent le mécanisme de la féminité et le donnent à voir dans ses aspects séduisants, provocants mais aussi inquiétants voire repoussants. Séductrice, nourricière, féconde, la femme porte le poids d'une société, d'une famille qu'elle va créer, soigner et protéger.... Nathalie Gonthier
Mots clés :
figure - figures - représentation humaine - genre iconographique - MAIN - BRAS - MEMBRE - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - AIGUILLE - OBJET D'ACTIVITE MENAGERE - ACTIVITE MENAGERE - VIE MATERIELLE - SCIENCES SOCIALES -
Auteur : MIHINDOU Myriam
Date de création : 05/1999
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie couleur sur papier RC
Mesures :
Hauteur en cm : 90
Largeur en cm : 60
Description analytique : Née d’un père africain et d’une mère européenne Myriam MIHINDOU grandit en Afrique au sein d’une famille de tradition polygame. De la mémoire de cette enfance ballonnée entre deux maisons elle conserve un profond sentiment de fragilité et de douleur bercée par deux cultures. Installée en Europe à la fin de l’adolescence Myriam MIHINDOU poursuit ses études à l’école supérieure des beaux-arts de Bordeaux et obtient son diplôme national supérieur d’expression plastique en 1993 puis s’installe à La Réunion à la fin des années 90. Au cours de cette période son travail de sculpteur se formalise autour de son propre corps dans une intention affirmée de « remettre au monde une histoire déroutante ». A l’initiative de Marcel TAVE, directeur du Fonds Régional d’Art Contemporain de la Réunion, elle présente sa première exposition personnelle intitulée « Tout le monde a peur » en 1998 à la Maison Servaux de Saint Paul. De part l’utilisation du médium photo Myriam MIHINDOU est souvent associée au concept des « images fabriquées ». Apparue au milieu des années quatre-vingt cette photographie dite « plasticienne » est principalement revendiquée par des artistes issus d’écoles d’art pour se distinguer de la pratique enseignée dans les écoles de photographie. Elle désigne toute une production d’images réalisées par diverses manipulations tant des matériaux et des modèles qui la constituent que du format ou de la mise en espace dans lesquels elle se donne à voir. Les œuvres acquises par l’Artothèque de La Réunion appartiennent à la série « Sculptures de chair » débutée en 1999. En photographiant ses propres mains transpercées d’aiguilles, ou ligaturées de bandages Myriam MIHINDOU explore les extrêmes dans un travail sur les limites sensorielles et tangibles de son propre corps. Artiste soucieux du signifiant elle affirme dans ce travail des choix formels débordant la simple figuration identifiée des gestes et des objets. Matière, texture, température deviennent les contraintes objectives de sa sculpture. L’affirmation de la matérialité des images s’incarne donc ici dans la puissance de la souffrance physique transcendée. Tel un saint Sébastien tour à tour blessé par les soldats romains et soigné par Marie Madeleine, Myriam actualise au féminin cette fascinante incarnation entre agression et réparation qui métamorphose le corps en une troublante fixité d’icône sanctifié. Yves Michel Bernard, août 2010
Exposition :
Référence : Fécondité Artothèque de La Réunion 08/07/2000 15/10/2000
Date de début : 2000-07-08T05:39:35.000000Z
Date de fin : 2000-10-15T05:39:35.000000Z
Description : "Trois artistes d'origines différentes (Afrique du Nord, Afrique noire, Réunion) nous font pénétrer à la fois dans un univers social et intime. Le discours de ces trois femmes traite de la spécificité féminine. Elles montrent un corps éclaté, fragmenté, elles démantèlent le mécanisme de la féminité et le donnent à voir dans ses aspects séduisants, provocants mais aussi inquiétants voire repoussants. Séductrice, nourricière, féconde, la femme porte le poids d'une société, d'une famille qu'elle va créer, soigner et protéger.... Nathalie Gonthier
Mots clés :
figure - figures - représentation humaine - genre iconographique - MAIN - BRAS - MEMBRE - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - AIGUILLE - OBJET D'ACTIVITE MENAGERE - ACTIVITE MENAGERE - VIE MATERIELLE - SCIENCES SOCIALES -