A L'OMBRE
Numéro d'inventaire : 1998.24.01
Auteur : CHADEFAUX Nathalie
Date de création : 1998
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie couleur
Mesures :
Hauteur en cm : 20
Largeur en cm : 30
Description analytique : Née à Madagascar, Nathalie Chadefaux est arrivée à l'âge de 5 ans à La Réunion, où elle a fait toute sa scolarité. Après un CAP de photographie en 1993 (avec comme professeurs Daniel Auguste et Alain Lauret), elle travaille dans un labo de photo tout en continuant à pratiquer son art. En 1994, elle expose à la MAPAD aune dizaine de portraits d'enfants malgaches aux côtés du peintre ESSA, son professeur de dessin. En 1996, elle participe à une grande exposition de photographes à l'Artothèque, intitulée « Foto 97 », aux côtés d'une 20aine de photographes dont Thierry Hoarau, Philippe Gaubert, Laurent Zitte... La photographie, pour Nathalie Chadefaux, représente selon ses propres mots « un jardin secret » plus qu'une volonté de mener une carrière d'artiste. D'ailleurs, elle a stoppé cette activité depuis novembre 96. Son travail de photographe lui aura néanmoins permis de développer un regard perçant sur le monde qui l'entoure, à l'affût « d'images pures », selon ses propres termes, dénuées de voyeurisme et de sensiblerie. L'humain est toujours au centre de ses préoccupations, il est présent aussi bien par des personnages que des symboles ou des allusions. Les trois photographies en couleur qu'elle a offertes à l'Artothèque ont été prises en 1998 lors d'un périple à Madagascar. Réalisées au 50 mm, « objectif qui rend la réalité à 100% et qui oblige à s'approcher du sujet, le zoom n'étant pas permis », elles sont pour son auteur des instants volés, saisis à l'insu des protagonistes. Sol'eau est une image prise dans le sud de Madagascar, dans le Berinty. Un homme nettoie sa charrette, petit objet dérisoire dans l'immensité bleue d'un lac. Silence et sérénité émanent de la composition épurée, où le regard est immédiatement capté par la charrette derrière laquelle on devine un homme affairé. Le bleu du lac a une présence et une force quasi-picturale, avec des reflets de verts et des jeux de lumière séduisants. La ligne du rivage, placée en oblique, donne du dynamisme à la composition en dépit du grand calme qui émane de la scène. La photographe raconte que le troupeau de zébus n'est pas loin et que sur certains clichés de la même série, ils apparaissent, avec leur gardien. Dans « Point bleu », encore une fois la photographe focalise l'attention du regardeur sur un point et un seul (l'intitulé de son exposition était « un point c'est tout ») : dans une ruelle d'un bidonville à Tana, se tiennent deux fillettes dont l'une, qui tient un seau à la main, tourne le dos à l'objectif et l'autre s'appuie à contre un poteau. Dans cet univers coloré où dominent les tons chauds (la couleur terre des cases) et neutres (les haillons des petites), le point bleu du seau ressort par contraste et vient attraper le regard pour ne plus le laisser repartir... « A l'ombre... » est un instant « volé » dans une rue de Tananarive : assise à même le sol, une marchande de légumes dort sous un parapluie dont elle se sert comme parasol. Près d'elle, un chapeau et un grand panier en vannerie. A sa droite, posés sur une caisse et sur un grand tapis vert, deux/trois tas de légumes, tomates et citrons. En fond d'image : un mur de vieux bâtiment dont on aperçoit les pierres de taille et des briques rouges de Madagascar surmontées par des grilles et une porte verrouillée. Un jeu de va-et-vient s'instaure pour le regard entre les tâches vives des tomates et la masse centrale du parapluie sombre. Le personnage est invisible et on ne voit pas ses yeux. L'histoire se déroule en dehors de lui : c'est celle d'un promeneur qui passait par là et a figé le moment à son insu, c'est aussi celle du regardeur qui circule dans la photographie, entre les masses de couleur et les objets d'un ailleurs pas si lointain que cela. Patricia de Bollivier, 2008
Mots clés :
scène de genre - scènes - représentation humaine - genre iconographique - FEMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - PARAPLUIE - ACCESSOIRE DE COSTUME - HABILLEMENT - SCIENCES SOCIALES - CHAPEAU - COUVRE-CHEF - VÊTEMENT - HABILLEMENT - SCIENCES SOCIALES - PANIER - OBJETS DIVERS - OBJETS A FONCTIONS DIVERSES - SCIENCES SOCIALES - TOMATE - LEGUME - PARTIE DE VEGETAL - BOTANIQUE - SCIENCES PURES - CITRON - AGRUME - FRUIT - PARTIE DE VEGETAL - BOTANIQUE - SCIENCES PURES - MUR - ARCHITECTURE GENERALE - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT - PORTE - BAIE - ARCHITECTURE GENERALE - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT -
Auteur : CHADEFAUX Nathalie
Date de création : 1998
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie couleur
Mesures :
Hauteur en cm : 20
Largeur en cm : 30
Description analytique : Née à Madagascar, Nathalie Chadefaux est arrivée à l'âge de 5 ans à La Réunion, où elle a fait toute sa scolarité. Après un CAP de photographie en 1993 (avec comme professeurs Daniel Auguste et Alain Lauret), elle travaille dans un labo de photo tout en continuant à pratiquer son art. En 1994, elle expose à la MAPAD aune dizaine de portraits d'enfants malgaches aux côtés du peintre ESSA, son professeur de dessin. En 1996, elle participe à une grande exposition de photographes à l'Artothèque, intitulée « Foto 97 », aux côtés d'une 20aine de photographes dont Thierry Hoarau, Philippe Gaubert, Laurent Zitte... La photographie, pour Nathalie Chadefaux, représente selon ses propres mots « un jardin secret » plus qu'une volonté de mener une carrière d'artiste. D'ailleurs, elle a stoppé cette activité depuis novembre 96. Son travail de photographe lui aura néanmoins permis de développer un regard perçant sur le monde qui l'entoure, à l'affût « d'images pures », selon ses propres termes, dénuées de voyeurisme et de sensiblerie. L'humain est toujours au centre de ses préoccupations, il est présent aussi bien par des personnages que des symboles ou des allusions. Les trois photographies en couleur qu'elle a offertes à l'Artothèque ont été prises en 1998 lors d'un périple à Madagascar. Réalisées au 50 mm, « objectif qui rend la réalité à 100% et qui oblige à s'approcher du sujet, le zoom n'étant pas permis », elles sont pour son auteur des instants volés, saisis à l'insu des protagonistes. Sol'eau est une image prise dans le sud de Madagascar, dans le Berinty. Un homme nettoie sa charrette, petit objet dérisoire dans l'immensité bleue d'un lac. Silence et sérénité émanent de la composition épurée, où le regard est immédiatement capté par la charrette derrière laquelle on devine un homme affairé. Le bleu du lac a une présence et une force quasi-picturale, avec des reflets de verts et des jeux de lumière séduisants. La ligne du rivage, placée en oblique, donne du dynamisme à la composition en dépit du grand calme qui émane de la scène. La photographe raconte que le troupeau de zébus n'est pas loin et que sur certains clichés de la même série, ils apparaissent, avec leur gardien. Dans « Point bleu », encore une fois la photographe focalise l'attention du regardeur sur un point et un seul (l'intitulé de son exposition était « un point c'est tout ») : dans une ruelle d'un bidonville à Tana, se tiennent deux fillettes dont l'une, qui tient un seau à la main, tourne le dos à l'objectif et l'autre s'appuie à contre un poteau. Dans cet univers coloré où dominent les tons chauds (la couleur terre des cases) et neutres (les haillons des petites), le point bleu du seau ressort par contraste et vient attraper le regard pour ne plus le laisser repartir... « A l'ombre... » est un instant « volé » dans une rue de Tananarive : assise à même le sol, une marchande de légumes dort sous un parapluie dont elle se sert comme parasol. Près d'elle, un chapeau et un grand panier en vannerie. A sa droite, posés sur une caisse et sur un grand tapis vert, deux/trois tas de légumes, tomates et citrons. En fond d'image : un mur de vieux bâtiment dont on aperçoit les pierres de taille et des briques rouges de Madagascar surmontées par des grilles et une porte verrouillée. Un jeu de va-et-vient s'instaure pour le regard entre les tâches vives des tomates et la masse centrale du parapluie sombre. Le personnage est invisible et on ne voit pas ses yeux. L'histoire se déroule en dehors de lui : c'est celle d'un promeneur qui passait par là et a figé le moment à son insu, c'est aussi celle du regardeur qui circule dans la photographie, entre les masses de couleur et les objets d'un ailleurs pas si lointain que cela. Patricia de Bollivier, 2008
Mots clés :
scène de genre - scènes - représentation humaine - genre iconographique - FEMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - PARAPLUIE - ACCESSOIRE DE COSTUME - HABILLEMENT - SCIENCES SOCIALES - CHAPEAU - COUVRE-CHEF - VÊTEMENT - HABILLEMENT - SCIENCES SOCIALES - PANIER - OBJETS DIVERS - OBJETS A FONCTIONS DIVERSES - SCIENCES SOCIALES - TOMATE - LEGUME - PARTIE DE VEGETAL - BOTANIQUE - SCIENCES PURES - CITRON - AGRUME - FRUIT - PARTIE DE VEGETAL - BOTANIQUE - SCIENCES PURES - MUR - ARCHITECTURE GENERALE - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT - PORTE - BAIE - ARCHITECTURE GENERALE - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT -