MAQUETTE FRESQUE AU CHAUDRON

Numéro d'inventaire : 1996.35.01
Auteur : TECHER Patrick
Date de création : 1994
Domaine : Peinture
Matière technique : Acrylique sur carton plume
Mesures :
Hauteur en cm : 100
Largeur en cm : 75

Description analytique : Les quatre rectangles blancs alignés préfigurent les fenêtres (ou cages d'escalier) du bâtiment, en nous donnant une idée de l'échelle finale du travail. L'ensemble est composé de trois parties: végétation au premier plan, partie centrale contenant habitation et personnages, paysage de montagne en arrière plan. Ce qui est en premier lieu intéressant c'est que tout réunionnais se reconnaîtrait dans ce travail, si ce n'est dans la qualité de la représentation picturale, au moins dans ce qui est représenté: une famille exécutant un maloya. On reconnaît les instruments spécifiques de l'Océan Indien : roulèr, bobre, kayamb; ainsi que la tenue de danseuse avec la traditionnelle jupe a fleurs qui traîne au sol si elle n'est pas relevée de chaque coté. C'est vrai que cela fait un peu cliché, surtout quand on remarque que l'habitation est en paille, matériau rarement employé depuis le développement du parc de l'habitat de 25% en vingt ans, et bien sûr de citées telles que celle du chaudron. Autre fait remarquable, la maison ainsi que les personnages sont placés sur une plate-forme entourée d'un escarpement fissuré. Fracture géologique, les personnages sont séparés de la végétation abondante du premier plan. De plus le bord de l'escarpement est marqué d'une cerne noire tranchant la toile en deux, éloignant les personnages de nous, c'est vrai: on ne danse plus le maloya aussi souvent qu'avant, même s'il a été réhabilité et qu'il prends le devant de la scène actuellement. Mais pour ce qui est du contact avec la nature, la rupture avec une nature abondante a été faite dans l'esprit de chaque réunionnais par la prise de conscience de son caractère épuisable. L'intuition du peintre est un fait vérifié: les lambeaux de forêts résistant au fléau humain se situent à l'abri de ravines escarpées ou de flancs de montagnes. Le Chaudron rêve d'aller habiter dans les hauts, en voulant gommer l'insalubrité en plaçant les gens dans les immeubles, on a privé le réunionnais de sa petite cour, du sentiment de d'appartenir à sa terre, du sentiment d'identité. Rupture avec la nature, ou s'incruste des fenêtres alors que c'est à travers elles que devrait s'inscrire le paysage. Sybille Chazot
Mots clés :
scène de genre - scènes - représentation humaine - genre iconographique - paysage - genre iconographique - VEGETATION - NATURE - SCIENCES PURES - PLANTE - BOTANIQUE - SCIENCES PURES - ARBRE - PLANTE - BOTANIQUE - SCIENCES PURES - MAISON - DEMEURE - ARCHITECTURE D'HABITATION - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT - HOMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - FEMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - DANSE - DIVERTISSEMENT - DIVERTISSEMENT ET SPORT - ART ET DIVERTISSEMENT - INSTRUMENT DE MUSIQUE - ART DE LA MUSIQUE - LES ARTS - ART ET SPECTACLE - ART ET DIVERTISSEMENT - MONTAGNE - GEOGRAPHIE MORPHOLOGIQUE - NATURE - SCIENCES PURES - JUPE - VÊTEMENT - HABILLEMENT - SCIENCES SOCIALES -