PROVINCE DE TANANARIVE

Numéro d'inventaire : 1996.05.20
Auteur : GAUBERT Philippe
Date de création : 1993
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie noir et blanc
Mesures :
Hauteur en cm : 30,5
Largeur en cm : 20

Description analytique : La série consacrée à Madagascar a été acquise à la suite de l’exposition A l'intérieur d'à côté, présentée en 1996 par Wilhiam Zitte, alors directeur de l’Artothèque. Pierrot Men et Philippe Gaubert, réunis pour cette exposition, sont invité à livrer leur regard respectif sur les deux îles soeurs, dans un ensemble de 60 clichés accompagnés d’un catalogue et d’un texte de Jean Arrouye. Suite à l’exposition, une sélection de 12 photos sera retenue pour l’édition d’un portfolio numéroté sur 10. L’ensemble des tirages de l’exposition fait aujourd’hui parti du fonds de l’Artothèque. Les quinze clichés sont titrés des villages où Philippe Gaubert a effectué son reportage. A Antsirabe le photographe côtoie le monde des rizières. A Morondava les enfants jouent et les adultes travaillent sur la plage. A Tuléar voiles usées et filets séculaires composent le quotidien des pêcheurs de la côte malgache. A Tamatave nous sommes plongés dans le dénuement sordide d’une maison de redressement. Aux environ de Tananarive le monde du travail, des échanges, du presque rien est saisi dans l’instant sublime de cette rencontre avec un promeneur attentif à la beauté de l’aléatoire. Yves Michel Bernard, septembre 2012

Exposition :
Référence : A l'intérieur d'à côté Artothèque de La Réunion 25/09/1996 10/11/1996
Date de début : 1996-09-25T05:39:07.000000Z
Date de fin : 1996-11-10T05:39:07.000000Z
Description : II y a sans doute bien des choses qui rapprochent Pierrot Men et Philippe Gaubert, qui ont fait que, justement, on a décidé d'exposer simultanément les photographies que tous deux ont faites à La Réunion et à Madagascar. Et d'abord un commun intérêt pour l'homme, pour les individus observés dans leurs activités quotidiennes, leurs attitudes ordinaires, leurs gestes habituels, sur leurs lieux de travail et de loisir, l'atelier, la cantine, le champ, la maison, voire la prison, la rue, car c'est du petit peuple qu'il s'agit, paysans, ouvriers, badauds en tous genres, hommes principalement et enfants aussi, les femmes, à l'exception de quelque passante ou travailleuse aux champs, étant, on le suppose, occupées ailleurs, retenues par les tâches ménagères dans l'espace privé des cases. L'attention prêtée par chacun des photographes aux faits et gestes des personnages entraîne également une manière analogue de traiter l'espace, en lieu scénique, ouvert sur l'avant, peu encombré d'objets, où les personnages, proches, sont situés généralement au centre. L'un et l'autre sont aussi ménagers des effets pittoresques : les éléments du paysage, arbres, nuages, bâtiments sont toujours subordonnés aux personnages ; la dramaturgie de l'ombre et de la lumière, plus expressivement exploitée par Philippe Gaubert, peut-être, qui ne dédaigne pas les effets de contre-jour, plus poétiquement mise en scène par Pierrot Men, sans doute, qui en fait un moyen d'assujettir intimement ses personnages au lieu où ils s'isolent, reste au service des acteurs de la comédie humaine ; les images sont presque toujours prises à hauteur d'œil, sous cet angle de vue qui est celui de tout un chacun et qui, en conséquence, fait qu'on oublie le photographe, ses intentions particulières et ses partis-pris esthétiques au profit d'une naturalité - calculée certes et dont l'humilité apparente est une habileté - qui fait que les actes et les gestes de chacun semblent aller de soi et que les gens paraissent se comporter avec spontanéité. C'est donc là une photographie de témoignage de bonne foi et de juste approche, amicale et généreuse, puisque donnant à connaître à autrui - à nous spectateurs aujourd'hui - dans leur vérité familière et sympathique ceux qu'elle photographie avec respect et compréhension, humaniste dans le bon sens de ce terme, un peu galvaudé depuis que certains photographes ont découvert que la douleur des hommes était esthétisable à merci. Chez Pierrot Men et Philippe Gaubert on ne trouvera ni volonté affichée de style ni complaisance misérabiliste. Ils sont avec simplicité - et cette simplicité est à la fois un style et une morale de gens d'images - proches de ceux qu'ils photographient et parviennent en conséquence à nous les rendre proches. En tous sens ce sont donc des gens de bonne compagnie... Extrait du catalogue " à l'intérieur d'à côté " (Pierrot Men, Philippe Gaubert), 1996 Jean Arrouye Association Internationale des Critiques d'Art


Mots clés :
scène de genre - scènes - représentation humaine - genre iconographique - HOMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - FEMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - RUE - QUARTIER - ARCHITECTURE URBAINE - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT - CROIX - OBJET DU CULTE - MOBILIER ET OBJET DE CULTE - RELIGION - THEOLOGIE - MAISON - DEMEURE - ARCHITECTURE D'HABITATION - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT -