ETUDE DE NU
Numéro d'inventaire : 1996.03.02.2
Auteur : BARTHES Raymond
Date de création : 1993
Domaine : Peinture
Matière technique : Encre, gouache et craie sur papier
Mesures :
Hauteur en cm : 65
Largeur en cm : 50
Description analytique : Une femme alanguie, aux genoux repliés, étale sa chevelure noire et ses formes callipyges sur un fond ouaté rehaussé de bleu. La texture de sa peau est belle et bien celle de la chair qui occupe la presque totalité de l'espace. L'esquisse d'un bras le long du buste évoque l'abandon. On devine l'existence d'un sexe entre la ligne des cuisses. On suit le sombre tracé des hanches jusqu'aux seins ronds - principe par essence de la féminité et symbole de la maternité - qui nous ramène, comme un leitmotiv, au sujet lui-même. Nul visage pour identifier ce corps : une simple nébuleuse de cheveux noirs. L'absence de visage rend l'existence de cette femme incertaine et semble mieux perdre le spectateur-voyeur dans les méandres de la chair mise à vif, en rendant la nudité du corps encore plus aiguë. Le nuage de craie, dans lequel le corps féminin s'enfonce comme dans de la ouate, esquisse un halo diffus. On passe du blanc, valeur limite, au bleu comme pour mieux s'enfoncer encore. Le bleu est la plus profonde des couleurs dans laquelle le regard se noie sans rencontrer d'obstacles. Le traitement est de facture expressionniste dans le choix des lignes, de la matière et de la couleur. Flou, distorsions lentes, formes expressives. L'accent est mis en priorité sur l'expression spontanée du sentiment et non de la théorie. C'est une sorte de nostalgie de l'absence : absence apparente de tension, absence du visage qui préfigure ainsi l'existence d'une âme. Le sujet est classique mais il possède des implications résolument modernes dans sa composition. Le personnage touche les bords du cadre en plusieurs endroits et parce qu'il s'appuie ainsi sur ses limites, on peut l'interpréter comme un motif abstrait de pleins et de vides. Raymond Barthes est photographe, en ce sens, il a recadré son image, tel un Bacon qui empruntait beaucoup à l'enseignement de la photographie. On pourrait dire que l'Etude de nu de Raymond Barthes est un " tableau des origines " par son sujet et sa matière : l'étude est aux origines de la peinture et le nu, à celles de la condition humaine. La chair, elle, est sans conteste à l'origine du péché. Cette œuvre pourrait s’intituler : le paradis perdu. Catherine DAMOUR, 1996
Mots clés :
figure - figures - représentation humaine - genre iconographique - FEMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - NUDITE - CORPS DEVETU - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - SEXE - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES -
Auteur : BARTHES Raymond
Date de création : 1993
Domaine : Peinture
Matière technique : Encre, gouache et craie sur papier
Mesures :
Hauteur en cm : 65
Largeur en cm : 50
Description analytique : Une femme alanguie, aux genoux repliés, étale sa chevelure noire et ses formes callipyges sur un fond ouaté rehaussé de bleu. La texture de sa peau est belle et bien celle de la chair qui occupe la presque totalité de l'espace. L'esquisse d'un bras le long du buste évoque l'abandon. On devine l'existence d'un sexe entre la ligne des cuisses. On suit le sombre tracé des hanches jusqu'aux seins ronds - principe par essence de la féminité et symbole de la maternité - qui nous ramène, comme un leitmotiv, au sujet lui-même. Nul visage pour identifier ce corps : une simple nébuleuse de cheveux noirs. L'absence de visage rend l'existence de cette femme incertaine et semble mieux perdre le spectateur-voyeur dans les méandres de la chair mise à vif, en rendant la nudité du corps encore plus aiguë. Le nuage de craie, dans lequel le corps féminin s'enfonce comme dans de la ouate, esquisse un halo diffus. On passe du blanc, valeur limite, au bleu comme pour mieux s'enfoncer encore. Le bleu est la plus profonde des couleurs dans laquelle le regard se noie sans rencontrer d'obstacles. Le traitement est de facture expressionniste dans le choix des lignes, de la matière et de la couleur. Flou, distorsions lentes, formes expressives. L'accent est mis en priorité sur l'expression spontanée du sentiment et non de la théorie. C'est une sorte de nostalgie de l'absence : absence apparente de tension, absence du visage qui préfigure ainsi l'existence d'une âme. Le sujet est classique mais il possède des implications résolument modernes dans sa composition. Le personnage touche les bords du cadre en plusieurs endroits et parce qu'il s'appuie ainsi sur ses limites, on peut l'interpréter comme un motif abstrait de pleins et de vides. Raymond Barthes est photographe, en ce sens, il a recadré son image, tel un Bacon qui empruntait beaucoup à l'enseignement de la photographie. On pourrait dire que l'Etude de nu de Raymond Barthes est un " tableau des origines " par son sujet et sa matière : l'étude est aux origines de la peinture et le nu, à celles de la condition humaine. La chair, elle, est sans conteste à l'origine du péché. Cette œuvre pourrait s’intituler : le paradis perdu. Catherine DAMOUR, 1996
Mots clés :
figure - figures - représentation humaine - genre iconographique - FEMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - NUDITE - CORPS DEVETU - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - SEXE - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES -
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