IL ETAIT DEUX FOIS

Numéro d'inventaire : 1995.31.01
Auteur : QUENTIN Jean Jacques
Date de création : 1995
Domaine : Estampe
Matière technique : Lithogaphie
Mesures :
Hauteur en cm : 70
Largeur en cm : 51

Description analytique : Au terme de ses études à l'école nationale supérieure des Beaux Arts de Paris, Jean-Jacques QUENTIN s'installe à la Réunion en 1970. Il débute sa carrière à la mairie de Saint Denis puis s'installe à son compte comme architecte indépendant. Il participe à la maîtrise d'œuvre d'importantes réalisations comme le centre hospitalier de Bellepierre à Saint Denis, le théâtre de Champ Fleuri et de projet confirmant sa connaissance de l'architecture tropicale comme le siège du Crédit Agricole à la Providence, le centre ville de Saint Leu ou l'hôtel Boucan Canot à Saint Gilles. Même si le dessin a toujours été un loisir quotidien c'est en 1986 à la faveur d'une rencontre avec le peintre Alain BONNEFOIS qu'il réalise la nécessité de conceptualiser la forme, la lumière, l'émotion avant que la main ne les révèle spontanément sur le papier, sur la toile ou dans l'argile. Travaillant exclusivement sur le thème du nu féminin, il aborde dès lors toutes les techniques ; dessin, peinture, sculpture et lithographies réalisées à Paris chez Art litho. Il obtient en 1990 le Prix Ambroise Vollard. A partir de l'année suivante, il exposera régulièrement son travail à la galerie du cadre noir à Saint Denis (1991, 1993, 1999, 2003). Dans un style alliant sobriété et douceur, le dessin de Jean-Jacques QUENTIN révèle avec une subtile science l'harmonie des formes de ses modèles. Subjugué par leurs beautés tout à la fois fragiles et voluptueuses l'artiste traduit au-delà de la réalité la sensualité mystérieuse des corps en pleine lumière. La densité des effets lumineux est ici obtenue par la maîtrise d’une technique fondée sur la superposition de fines couches picturales qui jouent entre elle par transparence. "Il était deux fois" œuvre acquise par l'Artothèque relève d’une troublante beauté, puissante fragile et mystérieuse. La peau satinée souligne la plastique des formes pleines et généreuses, la cambrure des reins, la finesse de la taille, la mise en scène de la composition aboutit à un réalisme distancié et poétique. Dans des tonalités proches de la peinture hollandaise classique Jean-Jacques QUENTIN organise l'arrière-plan dans une facture enlevée et totalement différente : on y devine dans un halo de lumière un visage esquissé et un corps fugitif justifiant l’ambiguïté du titre. Pourtant les deux compositions semblent étroitement apparentées par l'émotion grave du regard qui entretient un dialogue incertain avec cette mystérieuse apparition. Yves Michel Bernard, février 2011
Mots clés :
portrait - portraits - représentation humaine - genre iconographique - FEMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - NUDITE - CORPS DEVETU - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - SEIN - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES -