LES VISITEURS DE L'ECHO DE L'EAU
Numéro d'inventaire : 1993.12.01.4
Auteur : PADEAU Alain
Date de création : 1992
Domaine : Sculpture
Matière technique : Scuptures réalisées en matériaux composites et révélées par une technique feu in situ.
Mesures :
Dimensions de l'objet en cm : 155 x 55
Description analytique : Alain PADEAU est né à Saint Denis de La Réunion. Titre énigmatique caractérisant son œuvre sculpturale aussi énigmatique. D’où viennent-ils, où vont-ils ou plutôt, pourquoi sont-ils immobiles devant la façade d’une maison anciennement coloniale devenue aujourd’hui espace artistique? Quatre grandes statues hiératiques à taille humaine, par groupes de deux, l’une derrière l’autre ou l’une à côté de l’autre se tiennent là, pour un temps. Elles ont été brûlées, un soir du 2 avril 1992 dans les environs de vingt heures. La performance est une pratique d’Alain PADEAU, se positionnant souvent acteur dans son œuvre, ici la détruisant par le feu. Les «Visiteurs de l’écho de l’eau» disparaissent par un «Autodafé pour les visiteurs de l’écho de l’eau»(...) Alain PADEAU aurait pu les exposer, les enlever par la suite, les déposer dans son atelier ou les exposer ailleurs. Leur mise à feu prend sens: là, ils s’imposent et ne bougeront pas de là. Leurs visages sans regard, des visages déjà morts pour Giacometti, semblent le signifier. Aussi le seul moyen est un autodafé, le supplice par le feu. Est ce que ces visiteurs sont des hérétiques et quelle hérésie soutiennent-ils? Quel rôle joue Alain PADEAU en les brûlant ? ... Habituellement, le spectateur ignore l’évolution détaillée de l’œuvre d’un artiste en atelier et les tourments de celui-ci, de ce qu’il veut garder, jeter, voire brûler. Alain PADEAU nous livre simultanément ses œuvres et sa critique à l’égard de celles-ci. L’autodafé pour les «Visiteurs de l’écho de l’eau» est un acte autocritique. Peut-être l’artiste alchimiste manipulant matériellement et conceptuellement l’eau et le feu conçoit sa vie entière, plein de détails matériels, physiques et psychiques, comme art ou poésie. Le feu et l’eau purifient de la souillure. Il faudrait se laver mais il est trop tard. Il me faudra un jour revenir sur cette souillure et sa violence semblant constituer le moteur de création d’Alain PADEAU. Colette Pounia
Mots clés :
HOMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES -
Auteur : PADEAU Alain
Date de création : 1992
Domaine : Sculpture
Matière technique : Scuptures réalisées en matériaux composites et révélées par une technique feu in situ.
Mesures :
Dimensions de l'objet en cm : 155 x 55
Description analytique : Alain PADEAU est né à Saint Denis de La Réunion. Titre énigmatique caractérisant son œuvre sculpturale aussi énigmatique. D’où viennent-ils, où vont-ils ou plutôt, pourquoi sont-ils immobiles devant la façade d’une maison anciennement coloniale devenue aujourd’hui espace artistique? Quatre grandes statues hiératiques à taille humaine, par groupes de deux, l’une derrière l’autre ou l’une à côté de l’autre se tiennent là, pour un temps. Elles ont été brûlées, un soir du 2 avril 1992 dans les environs de vingt heures. La performance est une pratique d’Alain PADEAU, se positionnant souvent acteur dans son œuvre, ici la détruisant par le feu. Les «Visiteurs de l’écho de l’eau» disparaissent par un «Autodafé pour les visiteurs de l’écho de l’eau»(...) Alain PADEAU aurait pu les exposer, les enlever par la suite, les déposer dans son atelier ou les exposer ailleurs. Leur mise à feu prend sens: là, ils s’imposent et ne bougeront pas de là. Leurs visages sans regard, des visages déjà morts pour Giacometti, semblent le signifier. Aussi le seul moyen est un autodafé, le supplice par le feu. Est ce que ces visiteurs sont des hérétiques et quelle hérésie soutiennent-ils? Quel rôle joue Alain PADEAU en les brûlant ? ... Habituellement, le spectateur ignore l’évolution détaillée de l’œuvre d’un artiste en atelier et les tourments de celui-ci, de ce qu’il veut garder, jeter, voire brûler. Alain PADEAU nous livre simultanément ses œuvres et sa critique à l’égard de celles-ci. L’autodafé pour les «Visiteurs de l’écho de l’eau» est un acte autocritique. Peut-être l’artiste alchimiste manipulant matériellement et conceptuellement l’eau et le feu conçoit sa vie entière, plein de détails matériels, physiques et psychiques, comme art ou poésie. Le feu et l’eau purifient de la souillure. Il faudrait se laver mais il est trop tard. Il me faudra un jour revenir sur cette souillure et sa violence semblant constituer le moteur de création d’Alain PADEAU. Colette Pounia
Mots clés :
HOMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES -