LE PICADOR SURPRIS
Numéro d'inventaire : 1992.11.01
Auteur : MENTOR Blasco
Date de création : 1992
Domaine : Peinture
Matière technique : Huile sur toile
Mesures :
Hauteur en cm : 81
Largeur en cm : 100
Description analytique : Le picador surpris, huile sur toile de 1992 appartenant à l'Artothèque du Département Réunion, est une oeuvre tardive, aux dimensions assez modestes, comparées aux autres Tauromachies réalisées par l'artiste dans les années soixante-dix. Si la composition semble évidente, nourrie des leçons des maîtres, construite ici en deux parties symétriques, c'est surtout les proportions des protagonistes représentés qui étonnent. Bien que situé légèrement en arrière plan, le picador à droite est juché sur un cheval qui semble bien trop petit pour lui, une sorte de cheval de bois d'un manège ancien. L'autre personnage, à gauche, est un homme portant des cornes et un costume de l'aristocratie du 16e siècle avec une large fraise blanche en guise de col. Il tient devant lui un drôle de trophée à tête de taureau qui semble le protéger, faire bouclier en cas d'assaut du picador, d'où la « surprise » de ce dernier qui s'attendait sans doute au combat avec un véritable taureau. Le ridicule de la situation prête à sourire, mais si l'on se souvient de Pan, divinité à cornes de la mythologie grecque, dieu de la Nature et protecteur des bergers et des troupeaux, on peut se demander si la corrida n'est pas ici dénoncée par l'artiste, le combat n'aura pas lieu, le taureau est mort et empaillé. Cheval de bois et taureau empaillé, une caricature de corrida. La matière picturale est épaisse, souple et vaporeuse à dominante grise, avec des points plus précis et lumineux sur les costumes en particulier, ici la couleur s'impose. En arrière plan, l'arène, les gradins et les spectateurs semblent juste esquissés et éclairés au centre d'une lumière répondant au vêtement bigarré et brillant du personnage de droite. Blasco Mentor crée pour nous un univers sensible, étrange et pourtant familier, humoristique aussi, où les regards croisés des hommes et des animaux semblent interroger aussi bien la tradition et la culture qui l'habitent, que la possibilité de choisir d'y renoncer. Isabelle Poussier, août 2012
Mots clés :
scène de genre - scènes - représentation humaine - genre iconographique - HOMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - TAUROMACHIE - ART DU SPECTACLE - LES ARTS - ART ET SPECTACLE - ART ET DIVERTISSEMENT - CHEVAL - EQUIPE - MAMMIFERE TERRESTRE - EUTHERIEN - MAMMIFERE - VERTEBRE - TAXONOMIE - ZOOLOGIE - SCIENCES PURES -
Auteur : MENTOR Blasco
Date de création : 1992
Domaine : Peinture
Matière technique : Huile sur toile
Mesures :
Hauteur en cm : 81
Largeur en cm : 100
Description analytique : Le picador surpris, huile sur toile de 1992 appartenant à l'Artothèque du Département Réunion, est une oeuvre tardive, aux dimensions assez modestes, comparées aux autres Tauromachies réalisées par l'artiste dans les années soixante-dix. Si la composition semble évidente, nourrie des leçons des maîtres, construite ici en deux parties symétriques, c'est surtout les proportions des protagonistes représentés qui étonnent. Bien que situé légèrement en arrière plan, le picador à droite est juché sur un cheval qui semble bien trop petit pour lui, une sorte de cheval de bois d'un manège ancien. L'autre personnage, à gauche, est un homme portant des cornes et un costume de l'aristocratie du 16e siècle avec une large fraise blanche en guise de col. Il tient devant lui un drôle de trophée à tête de taureau qui semble le protéger, faire bouclier en cas d'assaut du picador, d'où la « surprise » de ce dernier qui s'attendait sans doute au combat avec un véritable taureau. Le ridicule de la situation prête à sourire, mais si l'on se souvient de Pan, divinité à cornes de la mythologie grecque, dieu de la Nature et protecteur des bergers et des troupeaux, on peut se demander si la corrida n'est pas ici dénoncée par l'artiste, le combat n'aura pas lieu, le taureau est mort et empaillé. Cheval de bois et taureau empaillé, une caricature de corrida. La matière picturale est épaisse, souple et vaporeuse à dominante grise, avec des points plus précis et lumineux sur les costumes en particulier, ici la couleur s'impose. En arrière plan, l'arène, les gradins et les spectateurs semblent juste esquissés et éclairés au centre d'une lumière répondant au vêtement bigarré et brillant du personnage de droite. Blasco Mentor crée pour nous un univers sensible, étrange et pourtant familier, humoristique aussi, où les regards croisés des hommes et des animaux semblent interroger aussi bien la tradition et la culture qui l'habitent, que la possibilité de choisir d'y renoncer. Isabelle Poussier, août 2012
Mots clés :
scène de genre - scènes - représentation humaine - genre iconographique - HOMME - PERSONNAGE - AGE ET SEXE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - TAUROMACHIE - ART DU SPECTACLE - LES ARTS - ART ET SPECTACLE - ART ET DIVERTISSEMENT - CHEVAL - EQUIPE - MAMMIFERE TERRESTRE - EUTHERIEN - MAMMIFERE - VERTEBRE - TAXONOMIE - ZOOLOGIE - SCIENCES PURES -
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