Une fenêtre sur l’art contemporain

L’Artothèque c’est une conception nouvelle et encore jeune d’un musée d’art contemporain. Tout en allant plus loin que le musée, elle porte en elle une vraie dynamique, ainsi qu’une approche sensible, adaptée et à l’écoute des évolutions rapides…

Artothèque, Art contemporain

En 1982, le Ministère de la Culture crée les FRAC, Fonds Régionaux d’Art Contemporain dont la mission est de diffuser l’art contemporain -jusqu’ici concentré à Paris- en Régions.

En 1985 ce seront les centres d’art qui verront le jour dans le but d’exposer des œuvres d’art contemporain au public.

Les artothèques, sous la forme que nous leur connaissons aujourd’hui, naissent à la même époque avec cette même volonté de décentraliser et de diffuser l’Art contemporain. Cette fois, il ne s’agit plus uniquement de conserver des œuvres d’art contemporain, mais de constituer des collections, afin de diffuser l’Art contemporain auprès d’un large public par un système de prêt à l’instar des bibliothèques.

L'artothèque de La Réunion

L’évolution actuelle des artothèques publiques de France montre qu’elles rassemblent en elles toutes les activités d’un musée mais aussi celles d’un centre d’art contemporain.  

C’est donc un concept qui porte en soi une vraie dynamique, une approche sensible, adaptée et à l’écoute des évolutions rapides, sans cesse en mouvement de la création artistique.

Ce qui fait de l’artothèque une conception nouvelle et encore jeune d’un musée d’art contemporain dont les collections sont conservées dans les mêmes conditions de sécurité que dans un musée, les œuvres sont sous surveillance et restaurées le cas échant.

L’Artothèque va cependant plus loin que le musée dans sa présentation des œuvres puisqu’elle propose au visiteur de les emporter chez soi et de les exposer dans le cadre domestique pour que l’appropriation de l’œuvre soit la plus proche possible : c’est, en cela, une grande « révolution » dans le sens où les œuvres sortent du musée, du sanctuaire, du « temple de la connaissance » pour entrer dans les foyers.

L’Artothèque est donc bien une version extrêmement contemporaine et novatrice du Musée revisité en profondeur dans sa volonté de démocratiser l’art.

De plus, alors qu’un Musée se doit d’exposer des artistes de haut niveau, de renommée internationale, l’artothèque, à l’instar des Centres d’Art, s’autorise une approche plus expérimentale de la recherche artistique, elle est plus au fait des tendances créatrice nouvelles, voire inédites.

A ces missions de conservation qui la rapproche du Musée, l’Artothèque emprunte donc, également aux centres d’art (dont la mission est avant tout de produire et de présenter des œuvres expérimentales) sa mission de recherche et de débat.  A cela vient s’adjoindre la diffusion et une médiation élargie à tout public.

L'artothèque de La Réunion

L’Artothèque est, en quelque sorte, un musée vivant, renouvelé, un musée inédit, résolument ouvert sur l’extérieur et qui participe de la diffusion des artistes et de l’art contemporain. Elle les accompagne dans la production des œuvres, les acquisitions et veille à leur promotion dans le cadre de premières expositions, de résidences d’artistes, édition de catalogues et/ou de monographies…

L’Artothèque du Département de La Réunion, éloignée, géographiquement, des autres artothèques de France a, tout naturellement, suivi cette évolution comme bon nombre de toutes celles qui parsème le territoire national. C’est donc sans concertation mais en lien direct avec les visiteurs, les abonnés, les marchands et les artistes, en somme tous les acteurs du monde de l’art contemporain que cette orientation a pris forme dès sa création.