TATOO SIMULACRE
Numéro d'inventaire : 1992.44.01
Auteur : CLEMENT Jean Pierre
Date de création : 1986
Domaine : Sculpture
Matière technique : Sculpture en céramique peinte
Mesures : Dimensions de l'objet en cm : 69 x 38 x 15
Description : Jean Pierre CLEMENT est né à Besançon. L’artiste a choisi d’abandonner la peinture en 1967 pour s’adonner à la sculpture. Ce choix ne concerne pas seulement un genre à pratiquer mais également la conscience. Sculpter pour Jean Pierre CLEMENT, c’est d’abord travailler sur l’objet de son désir, la sculpture, et c’est ensuite faire entrer le sujet dans l’art ambiant. En regardant «Tatoo Simulacre», le sujet semble consister en une déconstruction du modèle sculptural idéal révélant les dessous du dessus poli, lisse et parfait, par des moyens emprunts aux rites africains (peintures sur corps, scarifications dans d’autres œuvres) ou à la tradition (technique de la poterie).«Tatoo Simulacre» exhibe un corps noir (torse et tronc) ornementé de grosses rayures blanches, un morceau de corps idéal dans de justes proportions, évoquant ces modèles noirs du début du XIXème choisis par les artistes car ils représentaient de «Beaux spécimens» virils (…). Les croquis de l’époque rappellent les statues des Dieux ou héros grecs de l’antiquité, représentations idéalisées, divinisées de l’homme. Sans aucun doute, cette sculpture se réfère à la sculpture classique. L’artiste attaque un pan de l’histoire de la sculpture et de sa propre histoire simultanément. Il est indispensable d’enrayer ce champ que constitue le modèle de la sculpture classique et le sculpteur l’enraye véritablement avec les traits blancs sillonnant et disséquant le corps.Les traits blancs créent des ruptures sur un support uni que le regard ne peut plus contempler harmonieusement, sans cesse arrêté. Le morceau de corps est à nouveau morcelé. Les traits blancs perturbent la vision de la surface polie, lisse et parfaite, fragmentent le concept de la sculpture telle qu’elle a été pensée longtemps (rappel de Michel Giroux).(...) Au-delà de la simple décoration, les parures à même la peau, peintures, tatouages et scarifications déterminent des identités, des appartenances à des tribus, à des groupes et sont signes de reconnaissance entre eux (...). Comme certaines tribus qui scarifient autour de la bouche, du sexe et du nombril, bords symbolisant la fusion originelle, Jean Pierre CLEMENT circonscrit par ses traits blancs le sexe et le nombril de «Tatoo Simulacre», parties du corps rattachant à la mère à la terre, lieu des premières scarifications, des premiers sillons creusés, fécondés par les rayons du soleil.Colette Pounia
Mots clés : CORPS DEVETU / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / SEXE MASCULIN / SEXE / PARTIE DU CORPS / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / TORSE / PARTIE DU CORPS / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES /
Auteur : CLEMENT Jean Pierre
Date de création : 1986
Domaine : Sculpture
Matière technique : Sculpture en céramique peinte
Mesures : Dimensions de l'objet en cm : 69 x 38 x 15
Description : Jean Pierre CLEMENT est né à Besançon. L’artiste a choisi d’abandonner la peinture en 1967 pour s’adonner à la sculpture. Ce choix ne concerne pas seulement un genre à pratiquer mais également la conscience. Sculpter pour Jean Pierre CLEMENT, c’est d’abord travailler sur l’objet de son désir, la sculpture, et c’est ensuite faire entrer le sujet dans l’art ambiant. En regardant «Tatoo Simulacre», le sujet semble consister en une déconstruction du modèle sculptural idéal révélant les dessous du dessus poli, lisse et parfait, par des moyens emprunts aux rites africains (peintures sur corps, scarifications dans d’autres œuvres) ou à la tradition (technique de la poterie).«Tatoo Simulacre» exhibe un corps noir (torse et tronc) ornementé de grosses rayures blanches, un morceau de corps idéal dans de justes proportions, évoquant ces modèles noirs du début du XIXème choisis par les artistes car ils représentaient de «Beaux spécimens» virils (…). Les croquis de l’époque rappellent les statues des Dieux ou héros grecs de l’antiquité, représentations idéalisées, divinisées de l’homme. Sans aucun doute, cette sculpture se réfère à la sculpture classique. L’artiste attaque un pan de l’histoire de la sculpture et de sa propre histoire simultanément. Il est indispensable d’enrayer ce champ que constitue le modèle de la sculpture classique et le sculpteur l’enraye véritablement avec les traits blancs sillonnant et disséquant le corps.Les traits blancs créent des ruptures sur un support uni que le regard ne peut plus contempler harmonieusement, sans cesse arrêté. Le morceau de corps est à nouveau morcelé. Les traits blancs perturbent la vision de la surface polie, lisse et parfaite, fragmentent le concept de la sculpture telle qu’elle a été pensée longtemps (rappel de Michel Giroux).(...) Au-delà de la simple décoration, les parures à même la peau, peintures, tatouages et scarifications déterminent des identités, des appartenances à des tribus, à des groupes et sont signes de reconnaissance entre eux (...). Comme certaines tribus qui scarifient autour de la bouche, du sexe et du nombril, bords symbolisant la fusion originelle, Jean Pierre CLEMENT circonscrit par ses traits blancs le sexe et le nombril de «Tatoo Simulacre», parties du corps rattachant à la mère à la terre, lieu des premières scarifications, des premiers sillons creusés, fécondés par les rayons du soleil.Colette Pounia
Mots clés : CORPS DEVETU / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / SEXE MASCULIN / SEXE / PARTIE DU CORPS / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / TORSE / PARTIE DU CORPS / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES /