METEORES
Numéro d'inventaire : 1992.14.01
Auteur : OSTIER Jean Jacques
Date de création : 1991
Domaine :
Matière technique : Lithographie originale réhaussée main, 4 couleurs sur papier velin pur chiffon Fabriano
Mesures : Hauteur en cm : 147 Largeur en cm : 112
Description : Depuis quinze, j’étudie les manifestations en peinture des processus temporels. Mon travail est habité par le Temps, à la fois celui de la pluie et du vent, du soleil, de la nuit et des saisons et celui, primordial, mythique et lustral où l’événement eut lieu pour la première fois.J’identifie l’acte de peindre à un acte de mémoire, une anamnèse, un retour en arrière jusqu'à la récupération de ce Temps Originel, seul capable d’assurer le renouvellement total du Cosmos et de l’Etre.ThèmesJ’ai entrepris cette anamnèse à travers les thèmes suivants :De 1975 à 1980, je vivais à la campagne et menais de pair un travail d’agriculteur et de peintre ; je représentais alors la façon dont le Temps transforme et parfois transfigure quelques parcelles de terrain que je connaissais intimement pour y travaillé de mes mains.De retour à Paris, j’ai redécouvert la Ville la nuit, aux heures auxquelles elle livre le plus clairement sa mythologie, menant un travail sur les parcours, les circuits, les flux d’autant plus évidents que la perception visuelle est réduite, y retraçant une géographie sacrée, un labyrinthe de l’origine, vécu comme un roman policier, avec ses orientations, l’interrelation entre son symbolisme et son symbolisme spatial.En 1987, j’expose chez Jean Peyrole l’étude de ce mur, que je voyais parfois en face de mon atelier vibrer comme une peau de tambour, à des heures, saisons, températures bien précises.Le Temps de la Ville, je le percevais aussi dans le rapport entre le mur qui vibre et ce qu’il recèle de vivant, révélé par les infinies manifestations des fenêtres qu’il porte, rapport musical.Puis, j’ai repris le travail sur la nuit dans Paris, étudiant cette fois l’eau et ses reflets suivant les différents Temps de la nuit, reflets à la fois pièges, trous illusoires de ciel dans le sol, et chemin, indices de l’heure.Plus récemment, j’ai présenté les métamorphoses d’une fleur, une abstraction, une idée de fleur, mais avec une saveur, des couleurs et des formes différentes selon la lumière propre aux situations temporelles où elle s’incarne.En 1989, j’ai présenté à la Galerie CLIMATS une série de quarante oeuvres de petit format - pastels et cires, métaux sur carton et bois. Il s’agissait d’un voyage de dix jours comportant des haltes à l’aube et au crépuscule, au midi et à l’heure lourde de cinq heures du soir. Un carré métallique y symbolisait l’être, cerné, envahi, rehaussé, entaillé des diverses perceptions colorées propres à chaque jour et à chaque heure.Quelle Présence? En quel temps?Une ponctuation était fournie par quatre œuvres, évoquant le goût d’un instant particulier à chaque saison.Mais toujours, qu’il s’agisse de champs ou de villes, de murs, de fleurs, de notations géométriques, de rochers ou d’écailles de tortue, que le matériau utilisé soit toile, bois, papier, plâtre, ciment, cire, encre ou huile, que l’attention se porte vers le temps de la Présence ou vers l’espace où Elle se joue et qu’Elle engendre c’est toujours d’Elle, de ce Souffle qu’il s’agit, de cette légère buée de l’être, qui se transforme en montagne ou en eau, en ciel et en terre, aux moments opportuns, si toutefois une place correcte est laissée au Vide.J.J OSTIER 1990
Mots clés : représentation non figurative
Auteur : OSTIER Jean Jacques
Date de création : 1991
Domaine :
Matière technique : Lithographie originale réhaussée main, 4 couleurs sur papier velin pur chiffon Fabriano
Mesures : Hauteur en cm : 147 Largeur en cm : 112
Description : Depuis quinze, j’étudie les manifestations en peinture des processus temporels. Mon travail est habité par le Temps, à la fois celui de la pluie et du vent, du soleil, de la nuit et des saisons et celui, primordial, mythique et lustral où l’événement eut lieu pour la première fois.J’identifie l’acte de peindre à un acte de mémoire, une anamnèse, un retour en arrière jusqu'à la récupération de ce Temps Originel, seul capable d’assurer le renouvellement total du Cosmos et de l’Etre.ThèmesJ’ai entrepris cette anamnèse à travers les thèmes suivants :De 1975 à 1980, je vivais à la campagne et menais de pair un travail d’agriculteur et de peintre ; je représentais alors la façon dont le Temps transforme et parfois transfigure quelques parcelles de terrain que je connaissais intimement pour y travaillé de mes mains.De retour à Paris, j’ai redécouvert la Ville la nuit, aux heures auxquelles elle livre le plus clairement sa mythologie, menant un travail sur les parcours, les circuits, les flux d’autant plus évidents que la perception visuelle est réduite, y retraçant une géographie sacrée, un labyrinthe de l’origine, vécu comme un roman policier, avec ses orientations, l’interrelation entre son symbolisme et son symbolisme spatial.En 1987, j’expose chez Jean Peyrole l’étude de ce mur, que je voyais parfois en face de mon atelier vibrer comme une peau de tambour, à des heures, saisons, températures bien précises.Le Temps de la Ville, je le percevais aussi dans le rapport entre le mur qui vibre et ce qu’il recèle de vivant, révélé par les infinies manifestations des fenêtres qu’il porte, rapport musical.Puis, j’ai repris le travail sur la nuit dans Paris, étudiant cette fois l’eau et ses reflets suivant les différents Temps de la nuit, reflets à la fois pièges, trous illusoires de ciel dans le sol, et chemin, indices de l’heure.Plus récemment, j’ai présenté les métamorphoses d’une fleur, une abstraction, une idée de fleur, mais avec une saveur, des couleurs et des formes différentes selon la lumière propre aux situations temporelles où elle s’incarne.En 1989, j’ai présenté à la Galerie CLIMATS une série de quarante oeuvres de petit format - pastels et cires, métaux sur carton et bois. Il s’agissait d’un voyage de dix jours comportant des haltes à l’aube et au crépuscule, au midi et à l’heure lourde de cinq heures du soir. Un carré métallique y symbolisait l’être, cerné, envahi, rehaussé, entaillé des diverses perceptions colorées propres à chaque jour et à chaque heure.Quelle Présence? En quel temps?Une ponctuation était fournie par quatre œuvres, évoquant le goût d’un instant particulier à chaque saison.Mais toujours, qu’il s’agisse de champs ou de villes, de murs, de fleurs, de notations géométriques, de rochers ou d’écailles de tortue, que le matériau utilisé soit toile, bois, papier, plâtre, ciment, cire, encre ou huile, que l’attention se porte vers le temps de la Présence ou vers l’espace où Elle se joue et qu’Elle engendre c’est toujours d’Elle, de ce Souffle qu’il s’agit, de cette légère buée de l’être, qui se transforme en montagne ou en eau, en ciel et en terre, aux moments opportuns, si toutefois une place correcte est laissée au Vide.J.J OSTIER 1990
Mots clés : représentation non figurative