IMAGES A NOTER
Numéro d'inventaire : 1991.31.02
Auteur : GUEDON Henri
Date de création : 1991
Domaine :
Matière technique : Sérigraphie
Mesures : Hauteur en cm : 65 Largeur en cm : 50
Description : Henri Guedon aimait à dire qu’il était né un 22 mai jour anniversaire de l’abolition de l’esclavage à la Martinique. Cette coïncidence guidera son inspiration musicale vers une libération de la musique caraïbéenne. Il consacre les premières années de sa vie artistique parisienne au jazz avec sa première formation « Big Band Jazz Caraïbes ». Il est l’un des révélateurs du Zouk en France et introduit en Europe la salsa antillaise.Sa carrière de plasticien débutera quelques années plus tard au début des années 90. Le travail d’Henri Guedon se situe dans le prestigieux héritage de la peinture martiniquaise d’après guerre. En 1955 la dissolution du groupe « Atelier 45 », très influencé par l’Ecole de Paris, ouvre une nouvelle période de recherche esthétique autour de la réalité locale.Encouragé par la revue Tropiques, dirigée par Aimé Césaire, les artistes martiniquais vont désormais pouvoir affirmer leur négritude dans une peinture décomplexée qui abolie les règles habituelles de la composition et de la perspective. Ce procédé qui atténue toute tension émotionnelle sera régulièrement repris par Henri Guedon tout au long de ses créations.Son travail plastique reste très attaché à son activité principale de musicien comme en témoignent les estampes acquises par l’Artothèque où le violon et le violoniste sont des thèmes récurrents qui inspirent continuellement l’artiste martiniquais.Son répertoire d’artifice et de métamorphose dans la représentation humaine est tout à fait étourdissant. Quelques modestes coupures de presse agencées sur un fond uni, accompagnées de quelques protubérances apparemment maladroites désignent rapidement un profil. Le motif reste familier et l’ensemble est toujours rythmé, comme sa musique. La prééminence du graphisme, le cloisonnement des formes l’apparente à une imagerie naïve où le visage est plus proche du masque que d’une réelle anatomie.Cette figure humaine entre ligne et couleur existe pourtant bien dans cet ensemble de formes cernées où émerge clairement cette joie de vivre communicative.La vigueur de la rigueur formelle l’emporte sur l’expression individuelle sans devenir pour autant une ornementation dérisoire. La rusticité du support, la facture rudimentaire attestent de la difficulté de construire le corps dissimulé par d’amples vêtements. Ces silhouettes bidimensionnelles présentées comme de curieuses excroissances inquiétantes témoignent de cette ambigu « présence-absence » de la vie derrière le masque de l’art.Yves Michel Bernard, octobre 2012
Mots clés : scène de genre / scènes / représentation humaine / genre iconographique / HOMME / PERSONNAGE / AGE ET SEXE / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / FEMME / PERSONNAGE / AGE ET SEXE / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / BEBE / PERSONNAGE / AGE ET SEXE / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES /
Auteur : GUEDON Henri
Date de création : 1991
Domaine :
Matière technique : Sérigraphie
Mesures : Hauteur en cm : 65 Largeur en cm : 50
Description : Henri Guedon aimait à dire qu’il était né un 22 mai jour anniversaire de l’abolition de l’esclavage à la Martinique. Cette coïncidence guidera son inspiration musicale vers une libération de la musique caraïbéenne. Il consacre les premières années de sa vie artistique parisienne au jazz avec sa première formation « Big Band Jazz Caraïbes ». Il est l’un des révélateurs du Zouk en France et introduit en Europe la salsa antillaise.Sa carrière de plasticien débutera quelques années plus tard au début des années 90. Le travail d’Henri Guedon se situe dans le prestigieux héritage de la peinture martiniquaise d’après guerre. En 1955 la dissolution du groupe « Atelier 45 », très influencé par l’Ecole de Paris, ouvre une nouvelle période de recherche esthétique autour de la réalité locale.Encouragé par la revue Tropiques, dirigée par Aimé Césaire, les artistes martiniquais vont désormais pouvoir affirmer leur négritude dans une peinture décomplexée qui abolie les règles habituelles de la composition et de la perspective. Ce procédé qui atténue toute tension émotionnelle sera régulièrement repris par Henri Guedon tout au long de ses créations.Son travail plastique reste très attaché à son activité principale de musicien comme en témoignent les estampes acquises par l’Artothèque où le violon et le violoniste sont des thèmes récurrents qui inspirent continuellement l’artiste martiniquais.Son répertoire d’artifice et de métamorphose dans la représentation humaine est tout à fait étourdissant. Quelques modestes coupures de presse agencées sur un fond uni, accompagnées de quelques protubérances apparemment maladroites désignent rapidement un profil. Le motif reste familier et l’ensemble est toujours rythmé, comme sa musique. La prééminence du graphisme, le cloisonnement des formes l’apparente à une imagerie naïve où le visage est plus proche du masque que d’une réelle anatomie.Cette figure humaine entre ligne et couleur existe pourtant bien dans cet ensemble de formes cernées où émerge clairement cette joie de vivre communicative.La vigueur de la rigueur formelle l’emporte sur l’expression individuelle sans devenir pour autant une ornementation dérisoire. La rusticité du support, la facture rudimentaire attestent de la difficulté de construire le corps dissimulé par d’amples vêtements. Ces silhouettes bidimensionnelles présentées comme de curieuses excroissances inquiétantes témoignent de cette ambigu « présence-absence » de la vie derrière le masque de l’art.Yves Michel Bernard, octobre 2012
Mots clés : scène de genre / scènes / représentation humaine / genre iconographique / HOMME / PERSONNAGE / AGE ET SEXE / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / FEMME / PERSONNAGE / AGE ET SEXE / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / BEBE / PERSONNAGE / AGE ET SEXE / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES /