DEVELOPPEMENT DURABLE

Numéro d'inventaire : 2006.05.01

Auteur : BAZIN Sophie

Date de création : 2005

Domaine : Sculpture

Matière technique : Bronze patiné, ensemble de deux sculptures assemblées

Mesures : Dimensions de l'objet en cm : 25 x 30 x 20

Description : Sophie Bazin vit à La Réunion et partage son temps de plasticienne en fréquents allers-retours entre l’île, Madagascar et la France, où elle effectue régulièrement des résidences de création. Depuis 1997, elle travaille en binôme avec son compagnon l’écrivain Johary Ravoloson : sous le nom de “Arius et Mary Batiskaf”, ils développent un activisme engagé dans l’art contemporain (performances dans l’espace public, installations in situ…) sur des thèmes souvent liés à la mémoire, l’Histoire et la prise de conscience écologique. Ludique et attaché à la transgression, le couple a fondé le mouvement Dodo - oiseau emblématique des oubliés du Progrès - qui allie des préoccupations sur la fragilité des équilibres vivants à la légèreté et l’autodérision d’artistes qui se veulent en dehors des cadres esthétiques établis.Artiste polymorphe, Sophie Bazin a dans un premier temps orienté sa pratique essentiellement autour de la peinture à l’huile et la photographie. Les deux peintures présentes dans la collection de l’Artothèque s’inscrivent dans cette première étape de sa démarche. Le racoleur est une œuvre importante dans le parcours de l’artiste. C'est un choc, entre deux couleurs, deux mondes, qui préfigures les toiles suivantes hantées par la figure de l'oiseau notamment. L'autoportrait Mary Batiskaf est issu de la série Osez les fleurs bleues, exposée en 2000 à l'Université Saint-Denis. C'est un travail sur la forme du cœur, et évidemment le rapport à l'autre. Sophie Bazin développe depuis quelques années un rapport privilégié à la sculpture (bronze, céramique) et aux installations, à travers notamment des œuvres réalisées in situ et de préférences participatives, la relation à l’autre étant utilisée comme matériau artistique. Développement durable est un ensemble de deux bronzes qui n'ont de sens que positionnés l'un sur l'autre. Ces formes organiques explorent la notion d'équilibre et de suspens. Le titre est un clin d'œil personnel de l’artiste au paradoxe du « développement durable », astuce marketing pour donner bonne conscience aux consommateurs : le salut pour Sophie Bazin ne saurait passer que par la décroissance.Patricia de Bollivier, juillet 2010

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