AUTOPORTRAIT

Numéro d'inventaire : 2001.26.01

Auteur : FICOT Dominique

Date de création : 2000

Domaine : Peinture

Matière technique : Technique mixte : peinture, gravure, bois, plastique, tissu, fil et objets divers

Mesures : Hauteur en cm : 100 Largeur en cm : 100 Epaisseur en cm : 30

Description : L’Artothèque a acquis en 2001 l’installation de Dominique FICOT intitulée Autoportrait : ici, pas de représentation figurative ni littérale de l’artiste mais un assemblage de différents tissus, objets et dessins, qui semblent surgir en désordre d’une sorte d’armoire/penderie sur socle. Comme souvent dans ses œuvres, Dominique FICOT utilise du tissu, chutes colorées cousues, assemblées, qui renvoient au vêtement et au corps. Le vêtement est en effet pour lui l’interface entre l’homme et le monde, son écran et sa protection. Le tissu fait donc écho dans cette installation à l’artiste, dans un jeu sur l’absence et la présence, le visible et l’invisible : l’artiste apparaît en creux, à travers les odeurs, les couleurs, les froissements, toutes ces traces du vivant que l’on tend à vouloir laver, effacer, que l’on enfouit ou que l’on expose. A ces tissus colorés s’ajoutent de grands tuyaux qui s’échappent, tentaculaires, de ce caisson/penderie, et à l’extrémité desquels on découvre une multitude de dessins, schémas, textes griffonnés. Autres traces de l’artiste, autres signes personnels dévoilés... Enfin, la porte même de l’armoire est peinte dans le vocabulaire graphique de Dominique FICOT, peinture gestuelle stylisée qui ajoute à cette impression de spontanéité chaotique et instable de l’installation. Bien que n’ayant pas recours aux procédés traditionnels de l’autoportrait, l’artiste nous dévoile dans cette œuvre une grande part d’intimité et de questions laissées sans réponse, objets accumulés qu’un espace trop restreint ne peut contenir. Cette installation se rapproche par certains aspects de l’art informel et de son usage du tissu et de matériaux de récupération, que l’on trouve en particulier dans les œuvres de Tapiès. Ce dernier travaille en effet la matière et se sert de la technique du collage, de l'empâtement, du grattage et de la déchirure pour créer de grandes toiles ou installations à la forte présence physique, où bien qu’absent le corps s’incarne dans ses empreintes et ses blessures. Chez Dominique FICOT les objets prennent également une dimension physique, charnelle, symbolique pour construire « un autoportrait conceptuel bavard, dans lequel je ne serai pas arrivé à oublier un peu les tripes. C’est la photo d’un instant, daté, mais plein ».Delphine Colin, mai 2012

Mots clés : portrait / portraits / représentation humaine / genre iconographique /