AMOUR PAPOU II

Numéro d'inventaire : 1997.03.01

Auteur : DESLANDES Ka.Ty

Date de création : 1997

Domaine : Peinture

Matière technique : Technique mixte sur isorel

Mesures : Hauteur en cm : 80 Largeur en cm : 60

Description : Métissage d’influences océaniennes, Amour papou II, issue de la période des voyages de K.Ty Deslandes à Vanuatu et en Australie, porte un nom évocateur de tendresse et de filiation parentale. Cette œuvre, réalisée sur un support brut dont la trame du bois reste visible sous les traces picturales, représente un personnage en buste qui porte un enfant posé contre son corps. Cette figure emblématique accroche le regard du spectateur par sa posture singulière : peinte de manière frontale et sans volume, les yeux cernés de noir, contrastant avec le bois brut, semblent nous fixer, imposant une forte présence de ces deux figures qui nous font face. Ces visages aux corps mêlés, semblent porteur d’une double vie, celle du temps présent, évoqué dans la continuité de la vie naturelle, porteuse d’avenir et d’enfantement, et celle de la tradition qui a traversé le temps pour pérenniser ses coutumes et l’authenticité d’un état de vie en totale harmonie avec la nature. La teinte de ces figures entre les bleus violets et la couleur ocre oranger, soulignées de contours noirs tantôt affirmés tantôt effacés, rappelle ce cheminement à travers les sentiers et pistes de la brousse, ce franchissement des frontières à la lisière de l’inconnu, où se croisent des regards étrangers et familiers. La couleur nous évoque la terre rouge (latérite), le souffle du vent qui sème la poussière sur ces personnages qui se fondent au paysage. Une peinture qui s’écrit, avec des traces, des empreintes, des signes, des indices, en quête d’une terre inconnue. La simplicité des traits s’inscrit ici dans la pureté des gestes simples, intuitifs, puisés dans le répertoire du graphisme ethnique, entre naissance et disparition. K.Ty Deslandes trace ces figures aux formes simplifiées de manière naïve et enfantine, loin d’une recherche d’imitation du réel. Cette œuvre nous rappelle les œuvres vacillantes de Basquiat, en quête d’identité et de métissage, ou encore les dessins pictographes aborigènes… Les mains très présentes, renforcent cette idée d’empreintes primitives, telles les peintures rupestres qui s’inscrivent dans les lieux mêmes de l’existence archaïque et nous révèlent l’Histoire de notre propre condition humaine et son devenir.Véronique Coignac, octobre 2012

Mots clés : figure / figures / représentation humaine / genre iconographique / TÊTE / PARTIE DU CORPS / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / MAIN / BRAS / MEMBRE / PARTIE DU CORPS / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / FEMME / PERSONNAGE / AGE ET SEXE / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES / ENFANCE / AGE DE LA VIE / AGE ET SEXE / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES /