AUTOPORTRAIT

Numéro d'inventaire : 1997.16.01
Auteur : GIGAN Jean Luc
Date de création : 1991
Domaine : Peinture
Matière technique : Huile sur toile
Mesures :
Hauteur en cm : 92
Largeur en cm : 65

Description analytique : Autoportrait appartient à la genèse de l’œuvre de Jean-Luc GIGAN. En effet en 1993, un an après avoir exécuté cette toile, il opère une révolution dans son art et s’invente un style, inspiré du surréalisme. Dès lors, ses peintures naissent du rapprochement inattendu de plusieurs images et jettent le trouble dans l’esprit du spectateur. Représentant en majorité des corps de femmes dénudées, elles expriment les tendances profondes de l’être humain, subordonnant tout au désir –de vie, d’amour et de mort. Avant d’accéder à ce nouveau langage, Jean-Luc GIGAN a connu une période de tâtonnement, explorant les genres (le paysage, le portrait, les natures mortes) et diverses techniques (le réalisme, le pointillisme, le collage) de la peinture occidentale. Ainsi dans son Autoportrait, il emprunte le travail de la forme et le traitement de l’espace au cubisme. Néanmoins, il utilise des couleurs violentes. Toutes les formes ont été simplifiées (les visages) et géométrisées. Si la planéité des surfaces (les tableaux se fondent les uns dans les autres), les aplats de couleurs et les caractères d’imprimerie affirment la bidimensionnalité de la toile ; en revanche, les gammes de tons contrastés et l’utilisation arbitraire de la lumière créent des volumes et des effets de profondeur. La couleur engendre une dynamique : les forment s’avancent, s’éloignent et semblent flotter. En outre, Jean-Luc GIGAN affiche un double autoportrait (voire triple, si l’on considère la signature). Il se montre en buste, vu de trois quarts sous des angles opposés. Bien que d’apparence semblable, les deux figures, impassibles, se singularisent dans les détails. La forme du visage et l’expression des regards laissent supposer que l’artiste s’est représenté dans le temps. La maturité recouvre la jeunesse. Les vues différentes rappellent, de surcroît, les multiples facettes d’une personnalité. A l’instar de Vélasquez ou de Chardin, dans cet autoportrait au chevalet, l’artiste célèbre son art. Il s’esquive ici et ne donne à voir que son œuvre fixée au chevalet, symbole de la peinture traditionnelle. En définitive, y a-t-il meilleur attribut pour qui proclame que la peinture (figurative notamment) n’est pas morte et a encore quelque chose à dire ? Auteur inconnu

Exposition :
Référence : A Vendre 1997 Artothèque de La Réunion 19/09/1997 17/10/1997
Date de début : 1997-09-19T05:39:19.000000Z
Date de fin : 1997-10-17T05:39:19.000000Z
Description : A Vendre


Mots clés :
portrait - portraits - représentation humaine - genre iconographique - TÊTE - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - GIGAN Jean Luc -