CENT ANS DE SOLITUDE AU TAPKAL III
Numéro d'inventaire : 2023.09.06
Auteur : VILDEMAN Jean Richard
Date de création : 2003
Domaine : Peinture
Matière technique : Acrylique et huile sur bois marouflé
Mesures :
Hauteur en cm : 80
Largeur en cm : 110
Description analytique : La genèse: Le Tapkal, une tentative vers la liberté 2002 Mon travail se décline en plusieurs axes plastiques: le dessin, la gravure, la peinture et la sculpture. La genèse du Tapkal parle de la question de la liberté ; c’est en effet une période tragique de l'histoire de La Réunion où les esclaves doivent s'enfuir dans les hauts de l'île et elle reste un point ancré dans les mémoires. La série de tableaux réalisés sur le sujet du Tapkal (village marron à Cilaos) prend plutôt racine dans la période dite du marronnage et fait référence à un lieu, à un espace sécurisé par les flancs de montagne et presque inaccessible. Cette période de liberté chèrement acquise se déroule dans la première moitié du 19è siècle et prend fin juste avant l'abolition de l'esclavage en 1848 suite à l'intervention des chasseurs de noirs (D.Vaxelaire). La liberté dans le marronnage n'a pas eu le temps de s'exprimer, elle a été tentée et acquise mais pas prolongée. Les tableaux en forme de retable font référence à cette histoire, mais l'œuvre n'a pas pour but d'illustrer. Il s'agit de parvenir à projeter un imaginaire sur une partie de l'histoire et surtout de faire réfléchir sur la notion de liberté. Il était important pour moi de pouvoir combler un vide, un manque psychique où l'imaginaire aide à construire mon identité. L'image étant en carence autour de cette partie de l'histoire, l'injustice devenait évidente : je me retrouvais devant des personnes doublement punies. Premièrement par le fait de l'esclavage lui- même et la seconde par le fait de l'oubli, de l'effacement. Ainsi le travail de mémoire m'est devenu nécessaire, aidant et constructeur. Par des supports non figuratifs qui accompagnent l'imaginaire vers la voie de l'histoire, une histoire inventée car non écrite par les historiens, celle de la lutte et de la liberté, des victoires...en somme des valeurs aidant à construire l'identité. Ce point de vue m'a fortifié et permis de regarder mes ancêtres d'une manière différente. Par la suite, je procède à une fabrique de l'image, à des supports d'imaginaire relatifs à l'histoire de la liberté, principalement par la gravure. La série 50 ans de bonheur parle de la liberté, d'un monde heureux, d’un paradis, un eden où l'homme est sous une protection divine. Zistwar mantère qui peut-être pourrait se croiser à la réalité. Les «portraits paysage» 2003 La deuxième série est consacrée à la mémoire des grands marrons qui ont laissé leur nom dans la lutte pour la liberté. Les noms s'inscrivent dans les paysages, relatifs à des lieux et à la toponymie, des lieux sans visage, des lieux sans sépulture. Je réalise les grands «retables», inspirés des tableaux religieux pour leur aspect formel et symbolique. La fonction du retable permet de rendre hommage à un personnage, lui-même lié à un lieu et à une histoire. Dès lors ces retables deviennent des portraits paysages, des brides d'histoires. Dans l'historiographie, on se réfère essentiellement à des lieux, des paysages et à la toponymie, il n'y a pas de portraits. J'essaie de représenter l'ambiance liée à la personnalité d'un marron, que j'ai pu saisir dans la littérature ou la culture orale. (...) Richard Vildeman
Mots clés :
paysage - genre iconographique - CIEL - ASTRONOMIE - SCIENCES PURES - ARBRE - PLANTE - BOTANIQUE - SCIENCES PURES - ESCLAVAGE - ORDRE SOCIAL - STATUT SOCIAL - SOCIETE - SOCIOLOGIE - SCIENCES SOCIALES - LIBERTE - VALEUR MORALE - VIE MORALE - PHILOSOPHIE - PSYCHOLOGIE - MONTAGNE - GEOGRAPHIE MORPHOLOGIQUE - NATURE - SCIENCES PURES -
Auteur : VILDEMAN Jean Richard
Date de création : 2003
Domaine : Peinture
Matière technique : Acrylique et huile sur bois marouflé
Mesures :
Hauteur en cm : 80
Largeur en cm : 110
Description analytique : La genèse: Le Tapkal, une tentative vers la liberté 2002 Mon travail se décline en plusieurs axes plastiques: le dessin, la gravure, la peinture et la sculpture. La genèse du Tapkal parle de la question de la liberté ; c’est en effet une période tragique de l'histoire de La Réunion où les esclaves doivent s'enfuir dans les hauts de l'île et elle reste un point ancré dans les mémoires. La série de tableaux réalisés sur le sujet du Tapkal (village marron à Cilaos) prend plutôt racine dans la période dite du marronnage et fait référence à un lieu, à un espace sécurisé par les flancs de montagne et presque inaccessible. Cette période de liberté chèrement acquise se déroule dans la première moitié du 19è siècle et prend fin juste avant l'abolition de l'esclavage en 1848 suite à l'intervention des chasseurs de noirs (D.Vaxelaire). La liberté dans le marronnage n'a pas eu le temps de s'exprimer, elle a été tentée et acquise mais pas prolongée. Les tableaux en forme de retable font référence à cette histoire, mais l'œuvre n'a pas pour but d'illustrer. Il s'agit de parvenir à projeter un imaginaire sur une partie de l'histoire et surtout de faire réfléchir sur la notion de liberté. Il était important pour moi de pouvoir combler un vide, un manque psychique où l'imaginaire aide à construire mon identité. L'image étant en carence autour de cette partie de l'histoire, l'injustice devenait évidente : je me retrouvais devant des personnes doublement punies. Premièrement par le fait de l'esclavage lui- même et la seconde par le fait de l'oubli, de l'effacement. Ainsi le travail de mémoire m'est devenu nécessaire, aidant et constructeur. Par des supports non figuratifs qui accompagnent l'imaginaire vers la voie de l'histoire, une histoire inventée car non écrite par les historiens, celle de la lutte et de la liberté, des victoires...en somme des valeurs aidant à construire l'identité. Ce point de vue m'a fortifié et permis de regarder mes ancêtres d'une manière différente. Par la suite, je procède à une fabrique de l'image, à des supports d'imaginaire relatifs à l'histoire de la liberté, principalement par la gravure. La série 50 ans de bonheur parle de la liberté, d'un monde heureux, d’un paradis, un eden où l'homme est sous une protection divine. Zistwar mantère qui peut-être pourrait se croiser à la réalité. Les «portraits paysage» 2003 La deuxième série est consacrée à la mémoire des grands marrons qui ont laissé leur nom dans la lutte pour la liberté. Les noms s'inscrivent dans les paysages, relatifs à des lieux et à la toponymie, des lieux sans visage, des lieux sans sépulture. Je réalise les grands «retables», inspirés des tableaux religieux pour leur aspect formel et symbolique. La fonction du retable permet de rendre hommage à un personnage, lui-même lié à un lieu et à une histoire. Dès lors ces retables deviennent des portraits paysages, des brides d'histoires. Dans l'historiographie, on se réfère essentiellement à des lieux, des paysages et à la toponymie, il n'y a pas de portraits. J'essaie de représenter l'ambiance liée à la personnalité d'un marron, que j'ai pu saisir dans la littérature ou la culture orale. (...) Richard Vildeman
Mots clés :
paysage - genre iconographique - CIEL - ASTRONOMIE - SCIENCES PURES - ARBRE - PLANTE - BOTANIQUE - SCIENCES PURES - ESCLAVAGE - ORDRE SOCIAL - STATUT SOCIAL - SOCIETE - SOCIOLOGIE - SCIENCES SOCIALES - LIBERTE - VALEUR MORALE - VIE MORALE - PHILOSOPHIE - PSYCHOLOGIE - MONTAGNE - GEOGRAPHIE MORPHOLOGIQUE - NATURE - SCIENCES PURES -