MAÏDO MAÏDO

Numéro d'inventaire : 2021.03.01
Auteur : CHARBONNEAU Sonia
Date de création : 2020
Domaine : Vidéo
Matière technique : Installation vidéo et sonore
Mesures :
Durée en mm : 39min30s
Description analytique : Sonia Charbonneau a sauté la mer en 2009 pour y faire des études d’art à Montpellier, puis à Bordeaux. La société française lui tend un miroir : celui du sexisme, du racisme, de l’exotisme, de l’altérité. Sauter la mer lui a cependant permis de comprendre un attachement indéfectible avec un territoire, La Réunion. Le retour vers une île idéalisée par la distance est plus complexe qu’elle ne l’avait imaginé. L’artiste poursuit ses études en école d’art dans la ville du Port. Elle découvre une littérature et des scènes artistiques proches de ses préoccupations. Au fil des œuvres, elle affirme une pensée créole, une langue, une histoire, une mémoire, un corps. Son corps est son outil principal, le filtre, l’émetteur et le récepteur. Sonia Charbonneau marche et court. Elle traverse les paysages de La Réunion pour les comprendre, pour se situer. Par la confrontation physique et directe, elle se met à l’épreuve d’un lieu et de son histoire. Julie Crenn, extrait de « Wanderlust », 2020. Texte commandé et produit par le Frac Réunion Le Maïdo, du malgache terre brûlée est une montagne à gravir, par des chemins tortueux, escarpés, glissants, accidentés, sous un soleil aux phases ardentes et brumeuses. Exposée aux rafales et à la sécheresse du climat, elle est régulièrement soumise aux feux de forêt qui dévastent ses flancs. Que reste-t-il de ce paysage après le vent et le feu ? De la pierre et du brûlis, de la vie à la première barre d’une échelle nouvelle. Sonia Charbonneau, extrait du Catalogue PANORAMA 2 Voir aussi : https://parallelesud.com/kiltir-maido-maido-de-sonia-charbonneau-portrait-de-lartiste-en-runneuse/

Exposition :
Référence : PANORAMA 2 Artothèque de La Réunion 30/01/2021 20/06/2021
Date de début : 2021-01-30T05:38:45.000000Z
Date de fin : 2021-06-20T05:38:45.000000Z
Description : UNE SCÈNE ACTUELLE, PLURIELLE ET VIBRANTE La Réunion abrite une constellation d’artistes plasticien.nes de tous horizons, qui déploient autant d’objets, d’images et d’histoires propres à leurs visions perçantes et singulières du monde. Poétiques ou militantes, vaporeuses ou intenses, contemplatives ou actives, naïves ou désenchantées, leurs productions s’ancrent bien souvent dans ces croisements aux creux du visible, d’un réel éprouvé et de l’imaginaire. Pour le deuxième volet de « Panorama » présenté à l’Artothèque de La Réunion, il s’agit une nouvelle fois de mettre en l’air cette constellation formant la scène actuelle, plurielle, vivante et vibrante de notre territoire, dans une liberté bien allante de circulation du regard et de déploiement des récits. Les artistes exposés racontent d’ici comme l’ailleurs, et leurs œuvres nous invitent autant à suivre ce qui se trame au sein du rêve et de l’intime, que ce qui se joue dans nos rapports aux symboles, aux fables, aux paysages et aux rites comme aux êtres habitant nos chemins de traverses. Jeunes comme confirmés dans leurs parcours, ils partagent ce défi commun de s’engager dans la voie à la fois risquée et fabuleuse de la création, d’apporter de nouvelles intrigues au monde, et de nous les proposer en partage. Leïla Quillacq, co-commissaire de l’exposition Panorama 2, 2021 NOTES DES PREMIERS JOURS Le choix des œuvres présentées dans Panorama s’organise à la manière d’une « vanité », genre pictural qui met en image la passion humaine, le temps qui passe, la bonté de la terre et la présence de la mort. L’Artothèque aura présenté le travail de 47 artistes en deux séquences. De génération, de cursus variés, une majorité de ces artistes sont diplômé-es de l’École supérieure d’art, qui comme l’Artothèque fêter 30 années d’existence en 2021. De ces années 2020 on se souviendra du crash de nos sociétés vaniteuses et toxiques. Comme l’écrit J.L Siesling : « Dès l’origine, l’art était sans utilité. Ou mieux : l’art était au-delà de l’utilité, voire au-delà de l’usage. Il l’est toujours, bien que les sociétés lui trouvent des fonctions diverses. Pourquoi en avons-nous besoin ? Pour être ce que nous sommes ? ». [L’Art autrement, Arte Libro, 2017] Antoine du Vignaux, co-commissaire de l’exposition Panorama 2, 2021


Mots clés :
paysage - genre iconographique - MONTAGNE - GEOGRAPHIE MORPHOLOGIQUE - NATURE - SCIENCES PURES -