LES TRACES DU VENT

Numéro d'inventaire : 1992.24.03
Auteur : ROUBANE Déborah
Date de création : 1992
Domaine : Peinture
Matière technique : Huile et pastel gras sur toile
Mesures :
Hauteur en cm : 46
Largeur en cm : 55

Description analytique : Déborah ROUBANE aime peindre la nature et, exercice plus difficile, les éléments. Ici, c'est le vent qui devient le sujet de sa toile. L'élément impalpable et invisible ne peut être appréhendé que par les marques qu'il laisse dans le paysage, ploiement des arbres, feuilles volantes... La peinture de l'artiste se colore ici à partir de lignes tracées un peu au hasard, écriture imaginaire, signes inventés, marques du tracé de la main. Ces lignes, au tracé empirique, sont contrebalancées par deux éléments géométriques qui pointent leur nez angulaire des deux côtés de la composition. Cette juxtaposition serait-elle une image de la cohabitation quotidienne de l'architecture avec le végétal? Surtout que sous des climats moins industrialisés, les habitations sont fabriquées avec des matériaux peu transformés, de sorte qu'ils s'harmonisent avec le paysage. Ces lignes se fondent entre elles. Frottées, délavées par la main du peintre pour imiter une évaporation éventuelle qui aurait pu être causée par le vent. Le résultat de ces actions volontaires aurait-il été le même si la toile avait été posée en plein air, à la merci des éléments, pour laisser le vent effectuer son oeuvre d'usure? Les éléments travaillent la matière beaucoup plus qu'on ne pourrait le penser. Il faut bien, avec force, plier les arbres du bord de mer, soulever la poussière. Les couleurs ne bavent pas, elles se dissolvent dans l'air. Sybille Chazot
Mots clés :
paysage - genre iconographique - vent - PHENOMENE METEOROLOGIQUE - METEOROLOGIE - SCIENCES PURES -