BATOUQUE

Numéro d'inventaire : 1992.17.30
Auteur : PONS Jean
Date de création : 1989
Domaine : Estampe
Matière technique : Lithographie
Mesures :
Hauteur en cm : 65
Largeur en cm : 46

Description analytique : Né à Paris Jean Pons est très jeune attiré par le dessin. Il débute son apprentissage à l’école Estienne dans les années 20. Jean Pons s’inscrit à l’atelier de photogravure où il fait la connaissance de Robert Doisneau (1912-1999). Toutefois il décide de se tourner très vite vers la lithographie comme Lucien Fontanarosa (1912-1975) et plusieurs étudiants de sa génération qui veulent poursuivre une œuvre personnelle en peinture. La grande réputation de l’école Estienne dans l’entre deux guerres lui permet de bénéficier de nombreuses commandes. En 1939 il ouvre son propre atelier de lithographies qui sera fréquenté par de nombreux artistes de l’École de Paris et notamment par les peintres russes : Nicolas de Staël, Vassily Kandinsky, André Lanskoy, Serge Poliakoff et le sculpteur Ossip Zadkine. Les discussions autour de la presse lithographique dans l’atelier de Jean Pons l’amènent à une évolution notable dans son travail de création. Tout d’abord expressionniste dans la réalisation de paysages et de natures mortes, l’art de Jean Pons s’oriente peu à peu vers l’abstraction. « L’abstraction m’est venue par goût du risque » écrira l’artiste en 1986. A la fin des années 50 la fréquentation des artistes du groupe COBRA installés à Paris l’entraine vers un retour à une figuration gestuelle, poétique et plus expérimentale. Au début des années 80 les jeunes peintres de la Figuration libre fréquenteront à leur tour son atelier de lithographies pour éditer des images populaires issues de la bande dessinée. Les cinq lithographies de Jean Pons acquissent en 1992 par l’Artothèque départementale attestent de l’évolution stylistique de l’artiste. Nu de 1945 est la plus ancienne des lithographies de l’artiste acquise par l’Artothèque. Le modèle est assis de profil. Seul son visage a conservé une figuration stylisé, le corps est simplement évoqué par des arcs de cercle organisant des ombres et lumières dans un espace coloré sans véritable perspective. Dans Les voies introuvées, Jean Pons structure la scène par une large rampe de lumière éclairant en diagonale la scène nocturne. D’un coté les musiciens de l’orchestre de jazz, de l’autre les danseuses, l’ensemble se silhouette sur des fonds mauves et noirs évoquant l’ambiance survoltée des caves à musique parisiennes. Le cheval courtois de 1977 et Dis moi oui, dis moi non de 1992, réalisés au crayon lithographique, présentent des formes certes identifiables (cheval, cavalier, corps de femmes) mais réalisées dans une certaine spontanéité plus soucieuse d’inscrire un mouvement dans l’espace qu’un réalisme figuratif. Batouque et Portrait de 1992 sont des combinaisons colorées de formes géométriques rythmant la figuration suivant le seul jeu des valeurs plastiques par des aplats monochromes. Yves Michel Bernard, octobre 2012
Mots clés :
figure - figures - représentation humaine - genre iconographique - TÊTE - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES - OEIL - PARTIE DE TETE - PARTIE DU CORPS - LE CORPS HUMAIN - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - SCIENCES PURES -