SANS TITRE

Numéro d'inventaire : 1992.17.19
Auteur : KAWUN Ivan
Date de création : 1989
Domaine : Estampe
Matière technique : Lithographie
Mesures :
Hauteur en cm : 50
Largeur en cm : 65

Description analytique : Peintre, lithographe, illustrateur, sculpteur, Ivan Kawun est passé de l'abstraction à l'expressionnisme abstrait puis à l'expressionnisme. Il fait ses études secondaires à Troyes et Reims puis fréquente un peu les Beaux-Arts de Paris dans l'immédiat après-guerre. Il sera un des personnages hauts en couleur du Saint-Germain des Prés des existentialistes. Il travaille dans un théâtre de quartier puis se marie et se retire dans le massif central pour y élever des moutons, sans rien renoncer de sa vocation d'artiste. La consécration ayant confirmé la valeur de son travail, il peut renoncer aux moutons et partager sa vie entre la ferme et Paris. Il participe très tôt à des expositions collectives (notamment à Paris, galerie Maeght en 1949, le salon des moins de 30 ans en 1950, le Salon des réalistes Nouvelles depuis 1957, mais aussi à Stockhom, Düsseldorf, Moscou entre 1950 et 1991...) Il propose des expositions personnelles à Paris de 1956 à 1987 ainsi qu'à Vichy, à Orléans en 1991, Genève en 1993, Clermont-Ferrand en 1989, 1992 et 1997... Au lendemain de la guerre, dans le groupe « les mains éblouies » de la nouvelle galerie Maeght, il fit partie de la seconde génération des peintres abstraits de l'école de Paris, y montrant fougue gestuelle et fantaisie colorée. À l'époque où il fut berger dans le massif central, il entame un robuste dialogue avec les forces de la nature, qu'il traduit dans des rythmes puissants et un registre plus sourd. À son retour à Paris, après une brève période d'influence pop-art, il revient aux gras empâtements de tons terreux exacerbés jusqu'au rouge, héritage de son contact avec la terre du massif central. La rencontre avec Venise fut un tournant dans sa peinture, puisque celle-ci, qui ne fut abstraite que par périodes, revient sans cesse aux souvenirs de la ville aquatique, mêlant les ambiances et le folklore vénitiens aux rythmes et aux couleurs de l'abstraction d'autrefois. La lithographie en noir et blanc et sans titre appartenant à la collection de l'Artothèque est une œuvre de facture surréaliste où l'on retrouve le goût de l'artiste pour les rythmes appuyés, les formes-signes pleines d'humour caractéristique de son travail de sa période Pop-Art : un univers chaotique fait d'enchevêtrement de corps dont on ne distingue que les bras et les jambes dans une architecture d'arcades et de colonnes, au sol en damier irrégulier. Patricia de Bollivier Sources : Bénézit
Mots clés :
représentation non figurative -