SWIMMING POOL IV
Numéro d'inventaire : 2016.01.08
Auteur : CLAIN Didier
Date de création : 2016
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie
Mesures :
Hauteur en cm : 146
Largeur en cm : 100
Description analytique : Le Glissement Les mouvements de rotation de la lune autour de la terre induisent des effets sur les flux des eaux, des océans, de l'air et du vent. Dans leur périple en mer les navigateurs doivent composer avec elle et son action sur l'univers marin. A l'ile de La Réunion, une antenne Omega avait été installée de 1974 à 1999. Le mât de ce système de radionavigation atteignait une hauteur de 427 mètres ce qui en faisait la structure la plus haute en France, bien plus haute que la Tour Eiffel parisienne! Une fierté! Dans son enfance, Didier Clain avait alors, été marqué par ce gigantesque appareil qui a engendré dans son esprit le merveilleux, le mystère et la fantasmagorie. Les bateaux défilent à la surface des mers, sont chahutés par les vagues et bousculés par les cyclones mais ils sont épargnés des affres de la tourmente et de l'abîme par cette antenne qui les guide et les protège. D'ailleurs ils convergent tous vers elle. C'est ainsi qu'apparaît « Armada Omega, 2016 » une installation composée d'origami représentant des bateaux qui forment un long cône à partir d'une base circulaire. Les petits bateaux en origami sont les éléments de cette sculpture, cinétique, puisqu'elle est en partie en mouvement. La magie de cette idée de tuteur protecteur se retrouve dans la finesse et la délicatesse des couleurs du papier japonais. Cette prolifération de bateaux en papier plié souligne le jeu graphique du trait et avec lui l'impossible repentir de l'artiste et de ce fait l'inscription définitive. Le sable noir au sol précise la localité où s'est implanté cette formidable structure : c'est bien le sable noir de la baie de Saint-Paul à La Réunion. Sur ces mers où affluent les navires, la V.O.C. hollandaise s'installera peu de temps aux Mascareignes, puis ce sera la Compagnie des Indes françaises qui prendra définitivement possession de La Réunion, l'île bercée par l'océan Indien sur cette route maritime ; petite terre paradisiaque, comme la décrivaient, alors, les marins. « Armada Omega, 2016 » est bien une métaphore de l'île volcanique et conique vers laquelle ont convergé les peuples depuis le XVIIe siècle. Ce petit caillou qui émerge du vaste océan Indien est moins perçu comme une terre des origines que le mouvement lui-même qui a conduit les populations vers ce lieu d'ancrage. Les racines ne sont, dès lors, plus prises dans la terre, dans la matière mais, puisent désormais, dans le mouvement. Mouvement qui confère souplesse et légèreté. Cette fluidité est présente également dans le travail photographique et vidéographique de Didier Clain. Si ses photographies sont fortement imprégnées de cinématographie, ses œuvres vidéo sont-elles porteuses d'une réflexion appuyée sur la photo. L'artiste passe de l'un à l'autre, les fusionne dans une perspective de recherche permanente. (...) Caroline de Fondaumière Historienne de l'Art Extrait du catalogue « Secteur(s) réciproque(s) », 2016
Exposition :
Référence : Secteur(s) réciproque(s) Artothèque de La Réunion 29/10/2016 15/03/2017
Date de début : 2016-10-29T05:39:55.000000Z
Date de fin : 2017-03-15T05:39:55.000000Z
Description : Cette exposition présente le travail de l’artiste plasticien Didier CLAIN qui est une adaptation à l’Artothèque d’une présentation qui a été faite à l’Antenne parisienne du Conseil Départemental en mars de cette année. Didier CLAIN, pourtant natif de La Réunion, expose pour la première fois dans son île natale. Artiste plasticien, nous nous sommes rencontrés alors qu’il était encore étudiant et déjà sa recherche dans une photographie imprégnée de cinématographie me paraissait prometteuse. On retrouve, d’ailleurs, encore aujourd’hui le côté inquiétant et dérangeant du cinéma de David Lynch. Didier a beaucoup voyagé, il a étudié et exposé en France et aux Etats Unis. Cette exposition qui parle de territoires, d’espaces, de lieux différents et pourtant équivalents ; d’Aller/Retour en quelque sorte, souligne aussi ce goût des longues traversées maritimes ; reprenant en sens inverse, l’exemple de ses ancêtres hollandais qui déjà au 17è siècle bravaient les océans pour venir accoster sur l’île de La Réunion. Des Aller/retour, des voyages, des espaces, des mouvements : c’est son histoire. Une histoire personnelle qu’il mêle à sa recherche esthétique. Sous des formes variées, cette exposition, mêle l’art et la vie ; dans ce que Harald Szeemann commissaire de la Documenta V à Kassel en 1972 avait qualifié de « Mythologies individuelles ». Le tout avec une grande palette de créateur puisque Didier Clain passe, sans aucune difficulté, d’un médium à l’autre : dessin, photographie, installation, vidéographie ; œuvre éphémère ou « in situ » comme cette installation créée spécialement pour s’adapter à nos salles d’exposition. Avec « Secteurs réciproques » se croisent donc autobiographie et fiction, métaphores et utopies mais garde pour trame l’artiste lui-même dans une histoire réappropriée et détournée avec poésie. Caroline de Fondaumière, historienne de l'Art
Mots clés :
paysage - genre iconographique - PISCINE - ARCHITECTURE D'ACTIVITE SPORTIVE - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT -
Auteur : CLAIN Didier
Date de création : 2016
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie
Mesures :
Hauteur en cm : 146
Largeur en cm : 100
Description analytique : Le Glissement Les mouvements de rotation de la lune autour de la terre induisent des effets sur les flux des eaux, des océans, de l'air et du vent. Dans leur périple en mer les navigateurs doivent composer avec elle et son action sur l'univers marin. A l'ile de La Réunion, une antenne Omega avait été installée de 1974 à 1999. Le mât de ce système de radionavigation atteignait une hauteur de 427 mètres ce qui en faisait la structure la plus haute en France, bien plus haute que la Tour Eiffel parisienne! Une fierté! Dans son enfance, Didier Clain avait alors, été marqué par ce gigantesque appareil qui a engendré dans son esprit le merveilleux, le mystère et la fantasmagorie. Les bateaux défilent à la surface des mers, sont chahutés par les vagues et bousculés par les cyclones mais ils sont épargnés des affres de la tourmente et de l'abîme par cette antenne qui les guide et les protège. D'ailleurs ils convergent tous vers elle. C'est ainsi qu'apparaît « Armada Omega, 2016 » une installation composée d'origami représentant des bateaux qui forment un long cône à partir d'une base circulaire. Les petits bateaux en origami sont les éléments de cette sculpture, cinétique, puisqu'elle est en partie en mouvement. La magie de cette idée de tuteur protecteur se retrouve dans la finesse et la délicatesse des couleurs du papier japonais. Cette prolifération de bateaux en papier plié souligne le jeu graphique du trait et avec lui l'impossible repentir de l'artiste et de ce fait l'inscription définitive. Le sable noir au sol précise la localité où s'est implanté cette formidable structure : c'est bien le sable noir de la baie de Saint-Paul à La Réunion. Sur ces mers où affluent les navires, la V.O.C. hollandaise s'installera peu de temps aux Mascareignes, puis ce sera la Compagnie des Indes françaises qui prendra définitivement possession de La Réunion, l'île bercée par l'océan Indien sur cette route maritime ; petite terre paradisiaque, comme la décrivaient, alors, les marins. « Armada Omega, 2016 » est bien une métaphore de l'île volcanique et conique vers laquelle ont convergé les peuples depuis le XVIIe siècle. Ce petit caillou qui émerge du vaste océan Indien est moins perçu comme une terre des origines que le mouvement lui-même qui a conduit les populations vers ce lieu d'ancrage. Les racines ne sont, dès lors, plus prises dans la terre, dans la matière mais, puisent désormais, dans le mouvement. Mouvement qui confère souplesse et légèreté. Cette fluidité est présente également dans le travail photographique et vidéographique de Didier Clain. Si ses photographies sont fortement imprégnées de cinématographie, ses œuvres vidéo sont-elles porteuses d'une réflexion appuyée sur la photo. L'artiste passe de l'un à l'autre, les fusionne dans une perspective de recherche permanente. (...) Caroline de Fondaumière Historienne de l'Art Extrait du catalogue « Secteur(s) réciproque(s) », 2016
Exposition :
Référence : Secteur(s) réciproque(s) Artothèque de La Réunion 29/10/2016 15/03/2017
Date de début : 2016-10-29T05:39:55.000000Z
Date de fin : 2017-03-15T05:39:55.000000Z
Description : Cette exposition présente le travail de l’artiste plasticien Didier CLAIN qui est une adaptation à l’Artothèque d’une présentation qui a été faite à l’Antenne parisienne du Conseil Départemental en mars de cette année. Didier CLAIN, pourtant natif de La Réunion, expose pour la première fois dans son île natale. Artiste plasticien, nous nous sommes rencontrés alors qu’il était encore étudiant et déjà sa recherche dans une photographie imprégnée de cinématographie me paraissait prometteuse. On retrouve, d’ailleurs, encore aujourd’hui le côté inquiétant et dérangeant du cinéma de David Lynch. Didier a beaucoup voyagé, il a étudié et exposé en France et aux Etats Unis. Cette exposition qui parle de territoires, d’espaces, de lieux différents et pourtant équivalents ; d’Aller/Retour en quelque sorte, souligne aussi ce goût des longues traversées maritimes ; reprenant en sens inverse, l’exemple de ses ancêtres hollandais qui déjà au 17è siècle bravaient les océans pour venir accoster sur l’île de La Réunion. Des Aller/retour, des voyages, des espaces, des mouvements : c’est son histoire. Une histoire personnelle qu’il mêle à sa recherche esthétique. Sous des formes variées, cette exposition, mêle l’art et la vie ; dans ce que Harald Szeemann commissaire de la Documenta V à Kassel en 1972 avait qualifié de « Mythologies individuelles ». Le tout avec une grande palette de créateur puisque Didier Clain passe, sans aucune difficulté, d’un médium à l’autre : dessin, photographie, installation, vidéographie ; œuvre éphémère ou « in situ » comme cette installation créée spécialement pour s’adapter à nos salles d’exposition. Avec « Secteurs réciproques » se croisent donc autobiographie et fiction, métaphores et utopies mais garde pour trame l’artiste lui-même dans une histoire réappropriée et détournée avec poésie. Caroline de Fondaumière, historienne de l'Art
Mots clés :
paysage - genre iconographique - PISCINE - ARCHITECTURE D'ACTIVITE SPORTIVE - ARCHITECTURE - ART ET DIVERTISSEMENT -