SAINT BENOIT, SAINT ANNE
Numéro d'inventaire : 2009.16.01
Auteur : LEMORT David
Date de création : 2008
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie contre collée Dibbon / papier baryté - impression jet d'encre
Mesures :
Hauteur en cm : 40
Largeur en cm : 90
Description analytique : Charles Delcourt et David Lemort s’offrent une promenade, un tour de l’île par le littoral. L’un arrive tandis que l’autre repart après 7 années passées à La Réunion. A la manière d’un protocole expérimental, le parcours est imposé, les actions sont définies au préalable. L’un photographie la route, l’autre les abords. Même si c’est de l’intérieur que ce petit bout de terre déploie toute sa grandeur, faire le tour de l’île reste une expérience physique émotionnelle. Une promenade à la frontière de l’intime et de l’infini, de la limite physique vers l’évasion spirituelle, de l’intérieur vers le large. Charles Delcourt et David Lemort recomposent cette dualité dans des diptyques où le noir et blanc s’opposent à la couleur, les points de fuites aux plans serrés, l’instant qui file à celui qu’on suspend. Autant d’images volées au passage qui constituent le prologue d’une intrigue réunionnaise à découvrir. Impressions donc plutôt qu’imprégnation, à partir de cette route qui veut contenir toute La Réunion mais qui régulièrement se laisse déborder par les velléités d’un volcan ou d’un océan déchaîné. Une route au bord de laquelle se figent des instants insolites, où le déferlement des voitures côtoie tout à la fois la légèreté d’un pique-nique, quelques cabris en pâture, un esprit qui s’évade… La promenade, celle des artistes, est prétexte à un exercice photographique formel et esthétique. Les images prises sur le vif n’en témoignent pas moins d’une Réunion en prise aux transformations et à ses contradictions. Laetitia Espanol, extrait du catalogue d’exposition « Chemin faisant », Artothèque de La Réunion, 2009
Exposition :
Référence : Chemin faisant Artothèque de La Réunion 11/07/2009 25/10/2009
Date de début : 2009-07-11T05:39:53.000000Z
Date de fin : 2009-10-25T05:39:53.000000Z
Description : C’est à partir des photos de Charles Delcourt et David Lemort qui naît l’envie de faire une exposition mettant à l’honneur l’homme dans son environnement, en l’occurrence La Réunion. La multitude des liens qui nous unit à notre milieu laissait présager une grande diversité d’expression artistique. L’exposition collective s’est ainsi imposée. C’est par la promenade que petit à petit, chacun des artistes exposant s’est emparé de ce sujet pour nous restituer des fragments de vie, comme autant d’histoires possibles. Une silhouette se déplace à la lisière d’une ombre, celle du Piton de la Fournaise au petit matin. La course du soleil impose son rythme et son chemin. Pour Yohann Quëland de Saint-Pern, cette promenade, réduite à son expression mécanique la plus simple, devient déplacement. La plaine de Sables, image emblématique de La Réunion, devient espace. Bordé sous l’angle de la phénoménologie, le déplacement interroge la conscience que nous avons d’être au monde, tandis que la marche de l’Homme, tout à la fois soumise et révélatrice du milieu, pose la question de notre interdépendance à l’environnement et d’un équilibre avec celui-ci. Une question universelle à laquelle Charles Delcourt, David Lemort et Laurent Zitte apportent leur témoignage. Charles Delcourt et David Lemort s’offrent une promenade, un tour de l’île par le littoral. L’un arrive tandis que l’autre repart après 7 années passées à La Réunion. À la manière d’un protocole expérimentale, le parcours est imposé, les actions sont définies au préalable. L’un photographie la route, l’autre les abords. Même si c’est de l’intérieur que ce petit bout de terre déploie toute sa grandeur, faire le tour de l’île reste une expérience physique émotionnelle. Une promenade à la frontière de l’intime et de l’infini, de la limite physique vers l’évasion spirituelle, de l’intérieur vers le large. Charles Delcourt et David Lemort recomposent cette dualité dans des diptyques où le noir et blanc s’opposent à la couleur, les points de fuites aux plans serrés, l’instant qui file à celui qu’on suspend. Autant d’images volées au passage qui constituent le prologue d’une intrigue réunionnaise à découvrir. Impressions donc plutôt qu’imprégnation, à partir de cette route qui veut contenir toute La Réunion mais qui régulièrement se laisse déborder par les velléités d’un volcan ou d’un océan déchaîné. Une route au bord de laquelle se figent des instants insolites, où le déferlement des voitures côtoie tout à la fois la légèreté d’un pique-nique, quelques cabris en pâture, un esprit qui s’évade… La promenade, celle des artistes, est prétexte à un exercice photographique formel et esthétique. Les images prises sur le vif n’en témoignent pas moins d’une Réunion en prise aux transformations et à ses contradictions. Laurent Zitte, immobile, traque l’instant décisif, celui qui compose l’image d’un seul clic et nous laisse tout entrevoir d’un clin d’œil ! C’est par exemple ce chat, aperçu au rebord d’une fenêtre ouverte sur les champs. Le papier peint tout autour exhibe une myriade d’oiseaux, entremêlée à une décoration florale, comme pour nous faire partager le rêve éveillé du félin…Rêve d’une évasion bucolique qui passe comme un souffle, trace une ligne imaginaire d’un personnage à l’autre, passe dans la série Maison, Chemin bœuf mort. À l’inverse de l’image unique composée, le mouvement s’étire d’une photo à l’autre. La trajectoire décomposée puis recomposée par la photo se lie comme un film, se découvre dans un espace physique. Embusqué pour observer son sujet, le photographe semble mener une étude minutieuse, quasi sociologique. Sociologie aussi la de photo, dont la mise en scène témoigne ici du chemin parcouru depuis le pictorialisme du XIXe siècle. Puis enfin, Jean Legros, promeneur inconditionnel qui sillonne La Réunion, Leica en main, une cinquantaine d’années avant nos jeunes artistes. Parmi toutes les images qu’il rapporte, la thématique de la promenade est riche d’histoires. Histoire d’une passion dans premier temps, celle de ce photographe amoureux de La Réunion, histoire d’une époque archaïque, celle des chaises porteuses, ou d’une époque éclairée, celle du chemin de fer, aussi. Déplacement pour les uns, promenade pour d’autres, l’homme en mouvement dans son environnement n’a de cesse de construire son histoire, l’artiste de la raconter et nous de l’observer. Laetitia Espagnol, extrait du catalogue « Chemin faisant », 2009
Mots clés :
paysage - genre iconographique - MER - HYDROGRAPHIE - GEOGRAPHIE MORPHOLOGIQUE - NATURE - SCIENCES PURES - CIEL - ASTRONOMIE - SCIENCES PURES -
Auteur : LEMORT David
Date de création : 2008
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie contre collée Dibbon / papier baryté - impression jet d'encre
Mesures :
Hauteur en cm : 40
Largeur en cm : 90
Description analytique : Charles Delcourt et David Lemort s’offrent une promenade, un tour de l’île par le littoral. L’un arrive tandis que l’autre repart après 7 années passées à La Réunion. A la manière d’un protocole expérimental, le parcours est imposé, les actions sont définies au préalable. L’un photographie la route, l’autre les abords. Même si c’est de l’intérieur que ce petit bout de terre déploie toute sa grandeur, faire le tour de l’île reste une expérience physique émotionnelle. Une promenade à la frontière de l’intime et de l’infini, de la limite physique vers l’évasion spirituelle, de l’intérieur vers le large. Charles Delcourt et David Lemort recomposent cette dualité dans des diptyques où le noir et blanc s’opposent à la couleur, les points de fuites aux plans serrés, l’instant qui file à celui qu’on suspend. Autant d’images volées au passage qui constituent le prologue d’une intrigue réunionnaise à découvrir. Impressions donc plutôt qu’imprégnation, à partir de cette route qui veut contenir toute La Réunion mais qui régulièrement se laisse déborder par les velléités d’un volcan ou d’un océan déchaîné. Une route au bord de laquelle se figent des instants insolites, où le déferlement des voitures côtoie tout à la fois la légèreté d’un pique-nique, quelques cabris en pâture, un esprit qui s’évade… La promenade, celle des artistes, est prétexte à un exercice photographique formel et esthétique. Les images prises sur le vif n’en témoignent pas moins d’une Réunion en prise aux transformations et à ses contradictions. Laetitia Espanol, extrait du catalogue d’exposition « Chemin faisant », Artothèque de La Réunion, 2009
Exposition :
Référence : Chemin faisant Artothèque de La Réunion 11/07/2009 25/10/2009
Date de début : 2009-07-11T05:39:53.000000Z
Date de fin : 2009-10-25T05:39:53.000000Z
Description : C’est à partir des photos de Charles Delcourt et David Lemort qui naît l’envie de faire une exposition mettant à l’honneur l’homme dans son environnement, en l’occurrence La Réunion. La multitude des liens qui nous unit à notre milieu laissait présager une grande diversité d’expression artistique. L’exposition collective s’est ainsi imposée. C’est par la promenade que petit à petit, chacun des artistes exposant s’est emparé de ce sujet pour nous restituer des fragments de vie, comme autant d’histoires possibles. Une silhouette se déplace à la lisière d’une ombre, celle du Piton de la Fournaise au petit matin. La course du soleil impose son rythme et son chemin. Pour Yohann Quëland de Saint-Pern, cette promenade, réduite à son expression mécanique la plus simple, devient déplacement. La plaine de Sables, image emblématique de La Réunion, devient espace. Bordé sous l’angle de la phénoménologie, le déplacement interroge la conscience que nous avons d’être au monde, tandis que la marche de l’Homme, tout à la fois soumise et révélatrice du milieu, pose la question de notre interdépendance à l’environnement et d’un équilibre avec celui-ci. Une question universelle à laquelle Charles Delcourt, David Lemort et Laurent Zitte apportent leur témoignage. Charles Delcourt et David Lemort s’offrent une promenade, un tour de l’île par le littoral. L’un arrive tandis que l’autre repart après 7 années passées à La Réunion. À la manière d’un protocole expérimentale, le parcours est imposé, les actions sont définies au préalable. L’un photographie la route, l’autre les abords. Même si c’est de l’intérieur que ce petit bout de terre déploie toute sa grandeur, faire le tour de l’île reste une expérience physique émotionnelle. Une promenade à la frontière de l’intime et de l’infini, de la limite physique vers l’évasion spirituelle, de l’intérieur vers le large. Charles Delcourt et David Lemort recomposent cette dualité dans des diptyques où le noir et blanc s’opposent à la couleur, les points de fuites aux plans serrés, l’instant qui file à celui qu’on suspend. Autant d’images volées au passage qui constituent le prologue d’une intrigue réunionnaise à découvrir. Impressions donc plutôt qu’imprégnation, à partir de cette route qui veut contenir toute La Réunion mais qui régulièrement se laisse déborder par les velléités d’un volcan ou d’un océan déchaîné. Une route au bord de laquelle se figent des instants insolites, où le déferlement des voitures côtoie tout à la fois la légèreté d’un pique-nique, quelques cabris en pâture, un esprit qui s’évade… La promenade, celle des artistes, est prétexte à un exercice photographique formel et esthétique. Les images prises sur le vif n’en témoignent pas moins d’une Réunion en prise aux transformations et à ses contradictions. Laurent Zitte, immobile, traque l’instant décisif, celui qui compose l’image d’un seul clic et nous laisse tout entrevoir d’un clin d’œil ! C’est par exemple ce chat, aperçu au rebord d’une fenêtre ouverte sur les champs. Le papier peint tout autour exhibe une myriade d’oiseaux, entremêlée à une décoration florale, comme pour nous faire partager le rêve éveillé du félin…Rêve d’une évasion bucolique qui passe comme un souffle, trace une ligne imaginaire d’un personnage à l’autre, passe dans la série Maison, Chemin bœuf mort. À l’inverse de l’image unique composée, le mouvement s’étire d’une photo à l’autre. La trajectoire décomposée puis recomposée par la photo se lie comme un film, se découvre dans un espace physique. Embusqué pour observer son sujet, le photographe semble mener une étude minutieuse, quasi sociologique. Sociologie aussi la de photo, dont la mise en scène témoigne ici du chemin parcouru depuis le pictorialisme du XIXe siècle. Puis enfin, Jean Legros, promeneur inconditionnel qui sillonne La Réunion, Leica en main, une cinquantaine d’années avant nos jeunes artistes. Parmi toutes les images qu’il rapporte, la thématique de la promenade est riche d’histoires. Histoire d’une passion dans premier temps, celle de ce photographe amoureux de La Réunion, histoire d’une époque archaïque, celle des chaises porteuses, ou d’une époque éclairée, celle du chemin de fer, aussi. Déplacement pour les uns, promenade pour d’autres, l’homme en mouvement dans son environnement n’a de cesse de construire son histoire, l’artiste de la raconter et nous de l’observer. Laetitia Espagnol, extrait du catalogue « Chemin faisant », 2009
Mots clés :
paysage - genre iconographique - MER - HYDROGRAPHIE - GEOGRAPHIE MORPHOLOGIQUE - NATURE - SCIENCES PURES - CIEL - ASTRONOMIE - SCIENCES PURES -