DEUX, LA REUNION

Numéro d'inventaire : 2006.03.03
Auteur : FONTAINE Thierry
Date de création : 2005
Domaine : Photographie
Matière technique : Photographie couleur, cibachrome
Mesures :
Hauteur en cm : 75
Largeur en cm : 110

Description analytique : C’est en 1997 et 1998 que le public réunionnais découvrait le travail de Thierry Fontaine, au FRAC tout d’abord et au Musée Léon Dierx l'année suivante. Depuis, se sont enchaînées des résidences d’artiste, dont une première notable à la prestigieuse Villa Médicis ainsi que des expositions à travers le monde. Dès ses débuts, l’artiste qui se définit comme sculpteur impose son langage issu d’une pratique artistique directement liée au corps à travers un médium privilégié : la photographie. Sa recherche plastique s’ancre dans la nécessité d’élaborer des modes de prises de conscience différents en bouleversant les pratiques et les définitions habituelles. Ainsi, au cœur de sa démarche, l’écrit tient un rôle fondamental qui interagit avec l’image ; il est alors abordé en tant que phénomène à la fois verbal et visuel. Les interrogations identitaires et existentialistes de l’artiste trouvent une réponse formelle à travers le CRI, le cri montré, affiché, étouffé ou hurlé. C’est dans ce cri que s’enracinent la force de sa relation à l’Autre, la prégnance d’une affinité mystique avec l’indicible et une certaine recherche d’absolu. Les séries de « Messages » et « Sculptures » ainsi que les pièces qui suivront sont autant d’œuvres qui interrogent l’identité : le nom, bien sûr ; l’identité sexuelle, et le thème de l’androgyne est la réponse formulée ; l’appartenance ethnique et l’attachement à l’île, toujours présente ; la relation au monde qui entoure cette île et les communications réelles, possibles, conçues ou entravées. Cette pratique de la « photographie corporelle » est commune à plusieurs artistes internationaux. Nous sommes en présence d’un mode d’expression qui devient prépondérant et qui nous montre qu’un nouveau langage se crée un peu partout dans le monde, sur le mode conceptuel, sur le mode de la représentation abstraite en utilisant le corps comme support. De nombreux artistes de notre planète y adhèrent en se nourrissant des spécificités propres à leur culture et aux problématiques de chacune d’elles. A l’instar de quelques autres artistes français qui se comptent sur les doigts de la main, Thierry Fontaine figure parmi ces plasticiens sur lesquels la critique internationale fonde ses attentes (Edward Lucie-Smith, Art Tomorrow, Ed. Terrail, 2002). Cette première exposition personnelle à l’Artothèque marque une volonté du Département de partager au mieux, avec le public, la profondeur et la richesse créative de l’un de nos meilleurs artistes plasticiens qui, de toute évidence, a, d’ores et déjà, sa place sur la scène internationale. A cette occasion, l’Artothèque du Département a mis en œuvre tous les moyens à sa disposition pour faciliter cette approche : le portrait filmé de l’artiste a été réalisé et un ouvrage monographique paraîtra dans les mois qui viennent. Caroline de Fondaumière, Historienne de l’art

Exposition :
Référence : Chaque homme est une île Artothèque de La Réunion 26/11/2005
Date de début : 2005-11-26T05:39:49.000000Z
Description : Dès ses débuts dans le monde de l'image, en 1996, l'artiste qui se définit comme sculpteur impose son langage issu d'une pratique artistique directement liée au corps à travers un médium privilégié : la photographie. Sa recherche plastique s'ancre dans la nécessité d'élaborer des modes de prises de conscience différents en bouleversant les pratiques et les définitions habituelles. Ainsi, au cœur de sa démarche, l'écrit tient un rôle fondamental qui interagit avec l'image ; il est alors abordé en tant que phénomène à la fois verbal et visuel. Les interrogations identitaires et existentialistes de l'artiste trouvent une réponse formelle à travers le cri, le cri montré, affiché, étouffé ou hurlé. C'est dans ce cri que s'enracine la force de sa relation à l'autre, la prégnance d'un lien mystique permanent avec l'indicible et une certaine recherche d'absolu. Les séries messages et sculptures ainsi que les pièces qui suivront sont autant d'œuvres qui interrogent l'identité : le nom, bien sûr ; l'identité sexuelle, dont le thème de l'androgyne est la réponse formelle ; l'appartenance ethnique et l'attachement à l'île natale, toujours présente ; la relation au monde qui entoure cette île et les communications réelles, possibles, conçues ou entravées. Cette pratique de la « photographie corporelle » est commune à plusieurs artistes internationaux. Nous sommes en présence d'un mode d'expression qui devient prépondérant et qui nous montre qu'un nouveau langage s'est créé un peu partout dans le monde, sur le mode conceptuel, sur le mode de la représentation abstraite en utilisant le corps comme support. De nombreux artistes y adhèrent en se nourrissant des spécificités propres à leur culture et aux problématiques de chacune d'elles. Caroline de Fondaumière Extrait du catalogue « Chaque homme est une île », Somogy édition d’art


Mots clés :
CROIX - FIGURE CRUCIFORME - RELIGION - RELIGION CHRETIENNE - ETRE HUMAIN - ANATOMIE - COU - COLLIER - CHEMISE - Réunion -