LE PERROQUET JAUNE
Numéro d'inventaire : 1991.06.10
Auteur : POLI Jacques
Date de création : 1987
Domaine : Estampe
Matière technique : Lithographie
Mesures :
Hauteur en cm : 66,5
Largeur en cm : 49,5
Description analytique : Après des études à l’école municipale des Beaux-Arts d’Avignon Jacques POLI entre en 1962 dans le désormais célèbre atelier de Roger CHASTEL à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, il y croise la plupart des artistes qui constitueront la future avant-garde de la peinture française : Vincent BIOULES, Pierre BURAGLIO, Daniel BUREN, François ROUAN, Michel PARMENTIER, et Claude VIALLAT. En juillet 1964 Jacques POLI est choisi par le comité de sélection pour exposer à la première manifestation de la Figuration Narrative intitulée « Mythologies quotidiennes » (titre emprunté à l’ouvrage de Roland Barthes) au musée d’art moderne de la ville de Paris. Y participent entre autres ; Joël KERMARREC, Hervé TELEMAQUE, ERRO, Bernard RANCILLAC et Jan VOSS tous présents dans la collection de l’Artothèque. Jacques POLI est choisi parce qu’il appartient à cette génération proposant une alternative à l’abstraction. Sa présence dans cette manifestation désormais célèbre tient beaucoup plus du concours de circonstance que d’un engagement militant comme les autres protagonistes de la Figuration Narrative. Sa peinture figurative correspond à des séries (abstraites, figuratives puis abstraites à nouveau) qu’il construit de manière autonome sans participer aux débats qui animent la scène parisienne. Les séries : « les autoroutes » 1965 – 1967, «les balanciers »1967 – 1968, « les boulons » 1968 – 1970, « les outils » 1970 - 1973 et « les machines » 1973 – 1976 sont certes figuratives sans réellement adhérer à la définition de la Figuration Narrative élaborée par Gérald GASSIOT-TALABOT : « Est narrative toute œuvre plastique qui se réfère à une représentation figurée dans la durée, par son écriture et sa composition, sans qu’il y ait toujours à proprement parlé de récit ». En 1977 Jacques POLI est nommé professeur de peinture à l’école régionale des Beaux-Arts de Rouen poste qu’il occupera jusqu’en 1981. Son premier séjour à La Réunion en 1988 correspond à la série intitulée « les perruches ». Invité au Lieu d’Art Contemporain par Roselyne et Vincent MENGIN Jacques POLI réalise une série de lithographies inspirées par la nature luxuriante de l’île qui, tout en témoignant de son retour à l’abstraction dans les années 80, restent tout à fait uniques dans son travail. L’œuvre acquise par l’Artothèque s’attache encore à une représentation naturaliste de la lumière, de la couleur et du paysage de l’île qu’il découvre de la fenêtre de son atelier. Toutefois nous constatons un effacement progressif de la représentation figurée de la totalité d’un paysage pour aboutir à une fragmentation de la vision. Cette décomposition de l’espace perspectif s’accompagne de la mise en scène d’un jeu de lignes, de diagonales, de courbes qui construisent un nouvel espace. Tout en conservant le cadre nous quittons la vision euclidienne de la fenêtre inventée par la Renaissance. Nous entrons dans ce nouveau langage, imaginé par Georges BRAQUE à l’Estaque en 1913, de mise en « morceaux » de la nature par un émiettement des points de vue. Cette dispersion s’organise grâce à de larges cernes noirs qui délimitent des parcelles de ciel, de soleil, de feuillage, d’architecture délivrant un message très formaliste. Lors d’un second séjour en 1992 Jacques POLI réalise une installation au « Palais aux 7 portes » de Vincent MENGIN où il développe un travail de recherche sur la couleur bleue autour de sa série « 20 000 lieux sous les mers » (en référence au livre de Jules Verne) : il explore la forme ronde des hublots de bateau comme l’image d’un vitrail bleu transcription du monde sous-marin. Yves Michel Bernard, août 2010
Mots clés :
représentation non figurative -
Auteur : POLI Jacques
Date de création : 1987
Domaine : Estampe
Matière technique : Lithographie
Mesures :
Hauteur en cm : 66,5
Largeur en cm : 49,5
Description analytique : Après des études à l’école municipale des Beaux-Arts d’Avignon Jacques POLI entre en 1962 dans le désormais célèbre atelier de Roger CHASTEL à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, il y croise la plupart des artistes qui constitueront la future avant-garde de la peinture française : Vincent BIOULES, Pierre BURAGLIO, Daniel BUREN, François ROUAN, Michel PARMENTIER, et Claude VIALLAT. En juillet 1964 Jacques POLI est choisi par le comité de sélection pour exposer à la première manifestation de la Figuration Narrative intitulée « Mythologies quotidiennes » (titre emprunté à l’ouvrage de Roland Barthes) au musée d’art moderne de la ville de Paris. Y participent entre autres ; Joël KERMARREC, Hervé TELEMAQUE, ERRO, Bernard RANCILLAC et Jan VOSS tous présents dans la collection de l’Artothèque. Jacques POLI est choisi parce qu’il appartient à cette génération proposant une alternative à l’abstraction. Sa présence dans cette manifestation désormais célèbre tient beaucoup plus du concours de circonstance que d’un engagement militant comme les autres protagonistes de la Figuration Narrative. Sa peinture figurative correspond à des séries (abstraites, figuratives puis abstraites à nouveau) qu’il construit de manière autonome sans participer aux débats qui animent la scène parisienne. Les séries : « les autoroutes » 1965 – 1967, «les balanciers »1967 – 1968, « les boulons » 1968 – 1970, « les outils » 1970 - 1973 et « les machines » 1973 – 1976 sont certes figuratives sans réellement adhérer à la définition de la Figuration Narrative élaborée par Gérald GASSIOT-TALABOT : « Est narrative toute œuvre plastique qui se réfère à une représentation figurée dans la durée, par son écriture et sa composition, sans qu’il y ait toujours à proprement parlé de récit ». En 1977 Jacques POLI est nommé professeur de peinture à l’école régionale des Beaux-Arts de Rouen poste qu’il occupera jusqu’en 1981. Son premier séjour à La Réunion en 1988 correspond à la série intitulée « les perruches ». Invité au Lieu d’Art Contemporain par Roselyne et Vincent MENGIN Jacques POLI réalise une série de lithographies inspirées par la nature luxuriante de l’île qui, tout en témoignant de son retour à l’abstraction dans les années 80, restent tout à fait uniques dans son travail. L’œuvre acquise par l’Artothèque s’attache encore à une représentation naturaliste de la lumière, de la couleur et du paysage de l’île qu’il découvre de la fenêtre de son atelier. Toutefois nous constatons un effacement progressif de la représentation figurée de la totalité d’un paysage pour aboutir à une fragmentation de la vision. Cette décomposition de l’espace perspectif s’accompagne de la mise en scène d’un jeu de lignes, de diagonales, de courbes qui construisent un nouvel espace. Tout en conservant le cadre nous quittons la vision euclidienne de la fenêtre inventée par la Renaissance. Nous entrons dans ce nouveau langage, imaginé par Georges BRAQUE à l’Estaque en 1913, de mise en « morceaux » de la nature par un émiettement des points de vue. Cette dispersion s’organise grâce à de larges cernes noirs qui délimitent des parcelles de ciel, de soleil, de feuillage, d’architecture délivrant un message très formaliste. Lors d’un second séjour en 1992 Jacques POLI réalise une installation au « Palais aux 7 portes » de Vincent MENGIN où il développe un travail de recherche sur la couleur bleue autour de sa série « 20 000 lieux sous les mers » (en référence au livre de Jules Verne) : il explore la forme ronde des hublots de bateau comme l’image d’un vitrail bleu transcription du monde sous-marin. Yves Michel Bernard, août 2010
Mots clés :
représentation non figurative -