SANS TITRE
Numéro d'inventaire : 2000.08.02
Auteur : DAN CHAN
Date de création : 1995
Domaine : Peinture
Matière technique : Laque, feuille métallique.
Mesures : Hauteur en cm : 50 Largeur en cm : 80
Description : L’Artothèque a acquis quatre œuvres de Dan Chan, toutes relevant de cette technique à la laque, qui révèle une sorte de rituel gestuel. Les couches se superposent, la transparence affronte l’épaisseur et la densité du support, la brillance contraste fortement avec la gamme de couleurs proche de celles de la terre. Quelques couleurs plus vives, métal, or fin, ocre, rouge garance. Les lignes sont comme des signes et traces visibles, sillons creusés dans la peinture comme des empreintes tactiles. L'image s’écrit puis s’estompe ou s'efface totalement. Tels des êtres présents par la matérialité picturale, les œuvres de Dan Chan accompagnent le visiteur le temps de cette rencontre silencieuse. Visages ‘’sans visage’’, car sans identité précise. Aucun portrait en soi. Le visage nait de l’ailleurs, cet espace infime compris entre le regard et son effacement, cette latence de la mémoire qui en suspend le souvenir, réminiscence des visages croisés, tous les visages et un seul à la fois que l’on pourrait reconnaître avec familiarité sans jamais l’avoir rencontré vraiment.L’image est morcelée, les vestiges et le vertige de la matière nous restituent l’unité de sa composition. La couleur et la brillance de la laque s’opposent à cette agitation en gestation de la matière picturale : sur la peau de la peinture, des aspérités rugueuses, presque épineuses, croissantes, comme les plis de la vie ou l’érosion du temps, passage de l’existence, dans ce monde en mouvance perpétuelle… L ‘œuvre s’enracine dans la terre nourricière, évoquant ces mythes ancestraux et appelant à une méditation profonde, primaire, qui traverse toutes les cultures et donne corps à la glaise. L’expression des traits s’affirme, mais le visage reste presque inexpressif, serein, à la fois présent et absent, faisant signe vers les masques africains, massifs, rugueux, impénétrables. Le spectateur est ainsi confronté à un devenir puissant, celui d’un visage perçu instinctivement et à travers lequel il pourrait s’identifier, avec effroi, à la peur de sa propre disparition. Perdu dans le magma de ces signes, le spectateur vacille entre l’obscurité et la clarté de son propre esprit.Véronique Coignac, octobre 2012
Mots clés : figure / figures / représentation humaine / genre iconographique / VISAGE / PARTIE DU CORPS / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES /
Auteur : DAN CHAN
Date de création : 1995
Domaine : Peinture
Matière technique : Laque, feuille métallique.
Mesures : Hauteur en cm : 50 Largeur en cm : 80
Description : L’Artothèque a acquis quatre œuvres de Dan Chan, toutes relevant de cette technique à la laque, qui révèle une sorte de rituel gestuel. Les couches se superposent, la transparence affronte l’épaisseur et la densité du support, la brillance contraste fortement avec la gamme de couleurs proche de celles de la terre. Quelques couleurs plus vives, métal, or fin, ocre, rouge garance. Les lignes sont comme des signes et traces visibles, sillons creusés dans la peinture comme des empreintes tactiles. L'image s’écrit puis s’estompe ou s'efface totalement. Tels des êtres présents par la matérialité picturale, les œuvres de Dan Chan accompagnent le visiteur le temps de cette rencontre silencieuse. Visages ‘’sans visage’’, car sans identité précise. Aucun portrait en soi. Le visage nait de l’ailleurs, cet espace infime compris entre le regard et son effacement, cette latence de la mémoire qui en suspend le souvenir, réminiscence des visages croisés, tous les visages et un seul à la fois que l’on pourrait reconnaître avec familiarité sans jamais l’avoir rencontré vraiment.L’image est morcelée, les vestiges et le vertige de la matière nous restituent l’unité de sa composition. La couleur et la brillance de la laque s’opposent à cette agitation en gestation de la matière picturale : sur la peau de la peinture, des aspérités rugueuses, presque épineuses, croissantes, comme les plis de la vie ou l’érosion du temps, passage de l’existence, dans ce monde en mouvance perpétuelle… L ‘œuvre s’enracine dans la terre nourricière, évoquant ces mythes ancestraux et appelant à une méditation profonde, primaire, qui traverse toutes les cultures et donne corps à la glaise. L’expression des traits s’affirme, mais le visage reste presque inexpressif, serein, à la fois présent et absent, faisant signe vers les masques africains, massifs, rugueux, impénétrables. Le spectateur est ainsi confronté à un devenir puissant, celui d’un visage perçu instinctivement et à travers lequel il pourrait s’identifier, avec effroi, à la peur de sa propre disparition. Perdu dans le magma de ces signes, le spectateur vacille entre l’obscurité et la clarté de son propre esprit.Véronique Coignac, octobre 2012
Mots clés : figure / figures / représentation humaine / genre iconographique / VISAGE / PARTIE DU CORPS / LE CORPS HUMAIN / ETRE HUMAIN - ANATOMIE / SCIENCES PURES /