LA CHAIR DU MONDE
Numéro d'inventaire : 1996.40.05.2
Auteur : ELMA Mickaël
Date de création : 1995
Domaine : Peinture
Matière technique : Huile sur bois
Mesures : Hauteur en cm : 75 Largeur en cm : 30
Description : En 1994 Mickaël ELMA participe à l’exposition « Lieu de mémoire » organisée par Marcel TAVE, directeur du FRAC Réunion. Hors des structures habituelles de l’art contemporain, sur la route du Maïdo dans les hauts de La Réunion, cette importante proposition permit une confrontation entre créateurs actuels (ELMA, BENG-THI, PADEAU) et un public populaire (La Ravine Fleurie, lieu de l’exposition, est un site de pique-nique très fréquenté). Mickaël ELMA y présente pour la première fois une proposition d’art public sous la forme de deux sculptures/architectures « couleur la case » composées comme une retranscription d’un agencement de façades, avec une recherche de la perception réunionnaise par les couleurs utilisées dans l’habitat vernaculaire. Cette œuvre dénonce également le « blanchiment » de la société réunionnaise à la mode au début des années 80 dans une volonté de mimétisme avec les nouvelles constructions en béton, les architectures traditionnelles étaient systématiquement recouvertes d’une couche de blanc au mépris des diversités colorées et des particularismes. L’appropriation des résurgences de l’architecture créole se décline également dans une mise à plat des constituants, formes et couleurs loin de tout particularisme insulaire. Avec « la chair du monde » Mickaêl ELMA interroge les rapports entre le regard et l’espace, il nous libère des conventions de la perspective. Pour cela il dresse un plan vertical sur lequel le regard vient buter. Ce que la conception euclidienne avait tendance à réduire dans l’espace, ELMA l’affirme comme un obstacle indépassable, inévitable, un mur libéré de toutes anecdotes. Cette frontalité abrupte, cet emboîtement compact de plans rigides entièrement opaques forcent l’éblouissement de cette surface inerte, vivante et souple. La franchise du matériau brut ondulé répond aux subtiles variations du monochrome pourpre. La violente lumière métallique enveloppe les volutes rouges exubérantes. Yves Michel Bernard, septembre 2010
Mots clés : représentation d'objets / genre iconographique /
Auteur : ELMA Mickaël
Date de création : 1995
Domaine : Peinture
Matière technique : Huile sur bois
Mesures : Hauteur en cm : 75 Largeur en cm : 30
Description : En 1994 Mickaël ELMA participe à l’exposition « Lieu de mémoire » organisée par Marcel TAVE, directeur du FRAC Réunion. Hors des structures habituelles de l’art contemporain, sur la route du Maïdo dans les hauts de La Réunion, cette importante proposition permit une confrontation entre créateurs actuels (ELMA, BENG-THI, PADEAU) et un public populaire (La Ravine Fleurie, lieu de l’exposition, est un site de pique-nique très fréquenté). Mickaël ELMA y présente pour la première fois une proposition d’art public sous la forme de deux sculptures/architectures « couleur la case » composées comme une retranscription d’un agencement de façades, avec une recherche de la perception réunionnaise par les couleurs utilisées dans l’habitat vernaculaire. Cette œuvre dénonce également le « blanchiment » de la société réunionnaise à la mode au début des années 80 dans une volonté de mimétisme avec les nouvelles constructions en béton, les architectures traditionnelles étaient systématiquement recouvertes d’une couche de blanc au mépris des diversités colorées et des particularismes. L’appropriation des résurgences de l’architecture créole se décline également dans une mise à plat des constituants, formes et couleurs loin de tout particularisme insulaire. Avec « la chair du monde » Mickaêl ELMA interroge les rapports entre le regard et l’espace, il nous libère des conventions de la perspective. Pour cela il dresse un plan vertical sur lequel le regard vient buter. Ce que la conception euclidienne avait tendance à réduire dans l’espace, ELMA l’affirme comme un obstacle indépassable, inévitable, un mur libéré de toutes anecdotes. Cette frontalité abrupte, cet emboîtement compact de plans rigides entièrement opaques forcent l’éblouissement de cette surface inerte, vivante et souple. La franchise du matériau brut ondulé répond aux subtiles variations du monochrome pourpre. La violente lumière métallique enveloppe les volutes rouges exubérantes. Yves Michel Bernard, septembre 2010
Mots clés : représentation d'objets / genre iconographique /